Un nouveau guichet d’accès pour les garderies verra le jour en septembre 2024

À compter de l’automne 2024, le ministère de la Famille sera responsable de la gestion des listes d’attente pour des places en service de garde.
Guillaume Levasseur Le Devoir À compter de l’automne 2024, le ministère de la Famille sera responsable de la gestion des listes d’attente pour des places en service de garde.

La ministre de la Famille, Suzanne Roy, souhaite une « transition très harmonieuse » vers le nouveau guichet d’accès aux services de garde, qui remplacera La Place 0-5 dès septembre prochain.

À compter de l’automne 2024, le ministère de la Famille sera responsable de la gestion des listes d’attente pour des places en service de garde, a déclaré la ministre Roy mercredi. Elle a publié le même jour un projet de règlement pour la mise en place d’un guichet unique, dont le coût estimé est de 9,6 millions.

« On veut avoir une transition très harmonieuse et on s’assure que toutes les normes de sécurité vont être en place », a-t-elle assuré aux journalistes. Rappelons qu’une brèche de sécurité dans La Place 0-5 a mené au vol des données de 5000 familles en 2021.

En gérant lui-même les listes d’attente, le ministère espère empêcher les services de garde de sélectionner arbitrairement les enfants à qui ils accordent des places. Les garderies vont donc aviser le ministère pour dire, par exemple, « j’ai une place 3 ans dans tel CPE », a illustré Mme Roy. « Et nous, on va envoyer le premier enfant dans la liste au CPE, dans le groupe 3 ans », a-t-elle poursuivi.

On veut avoir une transition très harmonieuse et on s’assure que toutes les normes de sécurité vont être en place

Les critères de sélection seront aussi uniformisés. Les enfants du personnel qui ont déjà un frère ou une soeur dans un service de garde seront tout en haut de la liste. Suivront les enfants du personnel, les enfants ayant déjà une soeur ou un frère dans une garderie, puis les enfants n’ayant pas de place en service de garde subventionné.

Priorité aux enfants de milieux défavorisés

 

À égalité, « l’enfant en situation de précarité socio-économique » aura la priorité, est-il écrit dans le règlement, conformément aux intentions déjà formulées par le gouvernement Legault. L’évaluation de cette situation sera faite sur la base du montant de l’allocation famille.

Autre changement, les enfants seront désormais classés en fonction de la date d’entrée souhaitée en service de garde, et non plus selon le moment de leur inscription au guichet. Les parents pourront aussi savoir à quel rang ils se trouvent sur les listes d’attente.

Les parents qui accepteront une place dans un service de garde — même si celle-ci ne correspond pas à leurs critères parce que loin de leur maison, par exemple — seront relégués au bas de la liste d’attente.

Mais « en sachant d’avance où il se situe dans la liste d’attente, ça permet [à un parent] de faire le choix en disant : “Dans tel autre service où j’attends une place, je suis dans les premiers [sur la liste d’attente], donc je peux prendre le risque de refuser cette place-là” », a nuancé la ministre Roy.

Au 30 avril, 37 000 enfants étaient en attente d’une place en service de garde. Cela correspond précisément au nombre de places que le gouvernement Legault s’est engagé à créer d’ici 2025.

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