Justin Trudeau prendra la parole au Sommet sur l’ambition climatique à New York

Justin Trudeau, qu’on voit ici mardi à Ottawa, prendra la parole mercredi à la tribune de cette rencontre internationale de l’ONU conçue pour rehausser l’ambition climatique, à deux mois de la prochaine conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28).
Sean Kilpatrick La Presse canadienne Justin Trudeau, qu’on voit ici mardi à Ottawa, prendra la parole mercredi à la tribune de cette rencontre internationale de l’ONU conçue pour rehausser l’ambition climatique, à deux mois de la prochaine conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28).

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a été invité à prendre la parole à la tribune du Sommet de l’ambition climatique, qui se tient mercredi à New York, à l’initiative du secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Ce ne sera toutefois pas le cas du premier ministre du Québec, François Legault.

Le cabinet de M. Trudeau a confirmé mardi au Devoir que l’élu prendrait la parole dans le cadre de cette rencontre internationale se tenant à deux mois de la prochaine conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP28).

Le bureau de Justin Trudeau n’a toutefois pas donné de détails supplémentaires. Le service des relations médias des Nations unies a pour sa part indiqué par courriel que la liste des personnes qui prendront la parole et l’ordre des allocutions seraient dévoilés mardi soir.

Le premier ministre du Canada, pays qui est un important producteur et exportateur de pétrole et de gaz naturel, pourrait profiter de l’occasion pour évoquer le projet du gouvernement fédéral de plafonner et réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de l’industrie des énergies fossiles.

Les détails de cette future réglementation doivent normalement être dévoilés cet automne, et le Réseau action climat presse le gouvernement Trudeau de profiter du passage à New York pour préciser ce projet censé réduire les émissions de GES du secteur le plus polluant au pays.

Oil Change International souhaite que ce plafond tienne compte de « toute la chaîne d’approvisionnement », et donc comprenne les émissions produites lors de l’utilisation du pétrole et du gaz exportés. Ces émissions ont totalisé plus de quatre milliards de tonnes entre 2016 et 2020, selon un bilan d’Environnement et Changement climatique Canada.

La place du Québec

 

Le premier ministre François Legault ne prendra pas la parole à la tribune du Sommet de l’ambition climatique, malgré ce que certains articles publiés dans les derniers jours ont pu laisser entendre. « Il n’a jamais été question d’une allocution à l’ONU. Nous sommes invités dans le cadre du Sommet de l’ambition climatique. Le Québec est l’un des neuf États ou nations qui ont reçu une invitation du secrétaire général des Nations unies. C’est tout un honneur et [toute une] reconnaissance », a indiqué son cabinet dans une réponse écrite.

« M. Legault a des rencontres aujourd’hui avec notamment des gouverneurs et des représentants d’autres États et pays, et il a l’occasion d’échanger et de parler de changement climatique et d’environnement », a-t-on précisé mardi.

Équiterre a d’ailleurs invité le premier ministre Legault à se présenter en « leader de la décarbonation » lors des rencontres qui se tiennent à New York cette semaine. « Notre ambition et notre fierté collective doivent se calculer autrement que par le nombre d’usines de batteries qui vont s’installer sur le territoire québécois. L’ambition, nous allons l’évaluer à notre capacité de réduire notre empreinte carbone et matérielle, de protéger nos milieux naturels et agricoles et de réduire les inégalités », fait valoir Marc-André Viau, directeur des relations gouvernementales de l’organisme.

Selon Équiterre, pour que le Québec se démarque sur le plan environnemental, « il faudra faciliter les changements d’habitudes de la population à l’aide d’un meilleur encadrement réglementaire de plusieurs industries. Il faudra aussi s’attaquer de front à certains enjeux comme la taille de nos véhicules, la consommation énergétique, l’étalement urbain, la consommation d’articles à usage unique et l’alimentation, pour ne nommer que ceux-là ».

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