Ensemble Montréal réclame plus d’infrastructures pour les planchistes

Un dimanche après-midi au parc Père-Marquette, dans Rosemont–La Petite-Patrie, à Montréal, en mai 2020
Valérian Mazataud Archives Le Devoir Un dimanche après-midi au parc Père-Marquette, dans Rosemont–La Petite-Patrie, à Montréal, en mai 2020

Montréal devrait augmenter le nombre d’infrastructures consacrées à la pratique des sports sur roues tels que la planche à roulettes, le patin à roues alignées et la trottinette, estime l’opposition à l’hôtel de ville.

« Depuis les années 1970, le skateboard a connu un engouement important. Et dans les dernières années, on peut parler d’une augmentation fulgurante. On le voit dans les skate parks. Ils sont bondés. Ils sont en demande à travers l’île de Montréal », a expliqué mercredi le conseiller du district de Bois-de-Liesse, Benoit Langevin, lui-même un passionné de ce sport devenu une discipline olympique en 2020.

À l’heure actuelle, Montréal compte 29 parcs pour planchistes, mais un seul est intérieur, soit le TAZ, dont le prix d’entrée varie de 12 $ à 17 $.

Selon une enquête menée en 2014, 41 % des jeunes Montréalais pratiqueraient le patin à roues alignées, 33 % la planche à roulettes et 28 % la trottinette. Mais de nombreux utilisateurs des skate parks considèrent que ceux-ci sont mal aménagés et mal éclairés, indique le Plan directeur du sport et du plein air urbains de la Ville de Montréal 2018-2028.

Motion à venir

À l’occasion du prochain conseil municipal, le 21 août, l’opposition compte déposer une motion demandant que la Ville documente l’achalandage des lieux où les sports sur roues sont pratiqués afin de mieux connaître les besoins des adeptes de ces activités. Montréal devrait aussi identifier des zones où des équipements seraient nécessaires et élaborer une stratégie de développement comme l’a fait Vancouver, ajoute l’opposition.

« Présentement, il n’y a pas de logique d’équité territoriale », souligne M. Langevin. Selon lui, les secteurs aux extrémités est et ouest de l’île de Montréal, entre autres, manquent de lieux pour la pratique des sports sur roues.

L’élu estime aussi que la Ville devrait offrir des plages horaires gratuites au TAZ pendant l’hiver afin de faciliter l’accès à ce sport aux jeunes de milieux défavorisés.

La Ville pourrait également s’inspirer du modèle développé par JM Court, à proximité de l’école secondaire Jeanne-Mance dans Le Plateau-Mont-Royal, où un bâtiment a été transformé en planchodrome accessible aux jeunes à un prix modique, propose Ensemble Montréal.

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