Bien pourvu à droite et à gauche, mais pas au centre

Ce texte ne fait pas référence au sport, mais bien au positionnement des partis sur la scène fédérale canadienne. En effet, si le Nouveau Parti démocratique (NPD) tire le gouvernement Trudeau à gauche, le Parti conservateur du Canada (PCC) a tendance à accentuer son déplacement vers la droite, créant ainsi un vacuum au centre.

Comme on le sait, le NPD négocie son appui avec les libéraux pour obtenir des gains sociaux. Ce faisant, il contribue à gonfler les dépenses de l’État. D’ailleurs, la COVID aidant, le gouvernement minoritaire a donné l’impression de dépenser sans compter en distribuant à outrance des chèques aux particuliers et aux entreprises. Tout cela a pu produire une hausse de l’inflation qui était déjà bien alimentée par une pénurie de main-d’oeuvre et par des problèmes d’approvisionnement dans différents secteurs. De même, en étant en décalage par rapport aux besoins de logements et en ouvrant toutes grandes les portes à l’immigration, Trudeau a exacerbé les frustrations d’une population qui considère que son règne a suffisamment duré.

Le controversé chef du PCC a saisi la balle au bond en se positionnant comme une autre solution possible à la gouvernance canadienne. Utilisant une forme de démagogie trumpienne, tout en se présentant comme un bon père de famille, Pierre Poilievre se veut le porte-parole d’un « gros bon sens » démagogique, en proposant une baisse des impôts et des taxes, ce qui entraînerait inévitablement une diminution des services fédéraux offerts à la population. Sans mesurer les répercussions de ses politiques, comme l’abandon de la taxe carbone ou encore le filtrage des subventions destinées aux infrastructures, il propose de compter sans trop dépenser. À sa face même, ses politiques sont dangereuses pour la pérennité d’un Canada égalitaire et soucieux de l’environnement.

Ainsi, les Canadiens sont écartelés entre plusieurs options : ou bien maintenir un Trudeau au pouvoir avec ses contradictions, ses hésitations et ses tendances dépensières, ou encore se lancer dans une aventure périlleuse avec un électron libre dont le comportement et les idées risquent de placer le Canada sur une voie d’évitement remplie de mauvaises surprises à venir. Quant au NPD, il semble ne pas sortir gagnant de son rôle de soutien au gouvernement Trudeau.

Heureusement qu’il y a le Bloc québécois pour offrir une autre option afin de rééquilibrer ces tendances diamétralement opposées en se positionnant au centre de ces deux extrêmes. […]

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