Alain Rayes ne sollicitera pas un nouveau mandat

Alain Rayes, lors de la période de questions à la Chambre des communes, le 5 décembre 2022.
Sean Kilpatrick La Presse canadienne Alain Rayes, lors de la période de questions à la Chambre des communes, le 5 décembre 2022.

Un an après avoir claqué la porte du Parti conservateur du Canada (PCC), le député indépendant de Richmond–Arthabaska Alain Rayes a annoncé lundi qu’il ne sollicitera pas de nouveau mandat lors des prochaines élections fédérales. Il dément toutefois avoir l’intention de faire le saut en politique provinciale.

« La tête est rendue ailleurs, le coeur est rendu ailleurs », a-t-il expliqué en entrevue à l’émission Tout un matin sur les ondes d’ICI Radio-Canada Première. « J’ai encore la même passion de vouloir m’impliquer, mais ce sera d’une façon différente, que je verrai, en fonction des différentes opportunités dans les prochains mois. »

Ancien maire de Victoriaville, élu député conservateur pour une première fois en 2015, le député de 51 ans dit avoir voulu annoncer sa décision avant la rentrée parlementaire à Ottawa. Il dit avoir tranché sur son avenir lors de vacances avec sa femme cet été. « Quand je suis revenu, le corps a parlé et j’ai décidé de passer à un autre appel, et de sortir alors que je considérais que c’était le bon moment de le faire », a-t-il dit.

Alain Rayes affirme être « très inquiet par rapport à comment la politique se fait » à l’heure actuelle, reprenant des explications déjà données quand il avait décidé de quitter le PCC en septembre dernier, dans la foulée de la victoire écrasante de Pierre Poilievre lors de la course à la direction. M. Rayes avait plutôt appuyé son rival, Jean Charest.

« Je suis quelqu’un qui est de nature positive, qui veut travailler à rassembler, qui veut trouver des solutions constructives. Et la façon dont se fait la politique au fédéral aujourd’hui fait en sorte que je ne me reconnais plus et je n’ai plus envie de jouer dans cette zone négative qui me tirait vers le bas », a-t-il fait valoir, sans nier s’être lui-même « fait gober par la machine ».

Se disant « serein, zen » avec sa décision, Alain Rayes a assuré qu’il n’avait aucunement l’intention de faire le saut en politique provinciale, sans toutefois fermer la porte à double tour.

« Une chose est sûre : j’aime la politique, j’aime les gens. Je suis encore passionné par ça. Je n’ai pas la même énergie en ce moment à donner pour ça. Mais aujourd’hui, la décision que j’annonce, elle n’est dans aucun intérêt de me préparer à faire un saut en politique provinciale ou à tout autre palier de gouvernement. J’ai envie d’expérimenter autre chose », a-t-il plaidé.

« En même temps, je ne peux pas vous dire jamais, parce que quelqu’un qui aime la politique, on le sait comment c’est incrusté en nous. C’est comme une drogue. On a envie de contribuer. On a envie de participer. On a envie d’influencer positivement », a-t-il ajouté. « Mais pour l’instant, je n’ai aucun objectif à court, moyen ou long terme de faire le saut en politique provinciale. »

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