Valérie Plante appelle au «leadership» de Québec 

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, en conférence de presse en septembre 2021. «Les demandes d’aide augmentent d’année en année pour le 1er juillet, mais on va s’entendre, ce qu’on vit aujourd’hui, c’est juste la pointe de l’iceberg», a déclaré Mme Plante.
Photo: Graham Hughes Archives La Presse canadienne La mairesse de Montréal, Valérie Plante, en conférence de presse en septembre 2021. «Les demandes d’aide augmentent d’année en année pour le 1er juillet, mais on va s’entendre, ce qu’on vit aujourd’hui, c’est juste la pointe de l’iceberg», a déclaré Mme Plante.

En plein 1er juillet, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a réitéré son appel à l’action du gouvernement du Québec face à la crise du logement. « On la voit, on la sent, la détresse qui augmente. »

Samedi après-midi, l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) dénombrait 107 ménages ayant sollicité depuis la veille l’aide de la Ville pour trouver un logement. Parmi eux, 25 ménages sont hébergés temporairement, a indiqué la responsable des communications de l’OMHM Valérie Rhême.

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) estime qu’au moins 680 ménages à travers le Québec étaient toujours à la recherche d’un logement la veille du 1er juillet.

En 2022, au moins 600 ménages s’étaient retrouvés sans bail au lendemain de cette traditionnelle journée de déménagement et devaient donc loger chez des proches ou des amis, à l’hôtel, voire en camping, selon un bilan de l’organisme.

« Les demandes d’aide augmentent d’année en année pour le 1er juillet, mais on va s’entendre, ce qu’on vit aujourd’hui, c’est juste la pointe de l’iceberg », a déclaré Mme Plante.

Même son de cloche du côté du FRAPRU, qui souligne que de nombreux locataires, « face aux embûches auxquelles ils faisaient face, se sont résolus à signer un bail pour un logement souvent trop cher pour leurs moyens, trop petit pour leurs familles, ou en mauvais état ».

D’autres « ont dû quitter leur quartier, leur milieu de vie », un « drame » qui n’est pas « visible dans les chiffres qu’on a » pour le moment, illustre la porte-parole du FRAPRU Véronique Laflamme, qui dénonce une « inaction gouvernementale », tant provinciale que fédérale.

Face à la situation, Valérie Plante a appelé au « leadership » du gouvernement Legault. « Le logement social, c’est la responsabilité du gouvernement du Québec. Ça fait trois ans qu’il n’y a pas d’argent d’investi », a souligné l’élue, insistant sur son « envie [de s’asseoir] autour d’une table » avec les élus de la Coalition avenir Québec pour trouver des solutions.

Valérie Plante a également indiqué que des opérations sont en cours et s’étaleront « sur plusieurs jours » pour ramasser les déchets laissés sur le bord de la route pendant les déménagements.

Photo: Lise Denis Le Devoir La mairesse de Montréal, Valérie Plante, était accompagnée de la responsable des communications de l’OMHM Valérie Rhême et du contremaître dans l’arrondissement de Ville-Marie Angelo Russo.

Pas de rabais de la STM pendant le smog

La mêlée de presse a aussi été l’occasion de questionner la mairesse sur les mesures que la Ville mettra en place pendant les épisodes de smog, que l’on prévoit récurrents.

Montréal ne prévoit pas de réduction tarifaire des transports en commun pendant les épisodes de brouillard. La Société de transport de Laval offre des billets d’autobus à 1 $ pendant les avertissements de smog.

À Montréal, la Ville indique se baser « sur des mesures qui sont plus durables », citant la gratuité pour les personnes âgées de 65 ans et plus en zone A — entrée en vigueur samedi — et celle pour les enfants âgés de 11 ans et moins.

La mairesse indique « travailler avec l’ARTM [Autorité régionale de transport métropolitain] » pour instaurer des mesures supplémentaires, « mais pour l’instant, c’est tout ce que la Ville de Montréal [a mis en place] », a-t-elle dit.

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