Notre salut passe-t-il par la servitude?

Programme de maîtrise en anglais à HEC, écoles passerelles, anglais intensif en 6e année, nomination de dirigeants unilingues à la Caisse de dépôt et placement, financement du réseau scolaire anglophone à un niveau largement supérieur au poids démographique de la communauté anglophone, semaine consacrée à la promotion de l’anglais dans un cégep francophone, etc. On ne compte plus les mesures prises par des francophones qui élargissent la place de l’anglais au Québec.

Chaque fois, les francophones qui s’insurgent auraient tort. Chaque fois, on leur rétorque la même rengaine : le français n’est pas en danger au sein de notre province.

Pourquoi cette indicible servilité linguistique ? À quel moment un peuple devient-il à ce point asservi par la langue d’un autre peuple qu’il ne prend plus conscience d’oeuvrer à son propre anéantissement ?

Pourquoi, s’est demandé Baruch Spinoza il y a 350 ans, certains combattent-ils pour leur servitude comme si c’était pour leur salut ?

En guise de réponse, je me permets de paraphraser l’historien Jules Michelet : ne cherchez pas pourquoi notre peuple va baissant, s’affaiblissant. Qu’il n’accuse ni le ciel ni la terre ; le mal est en lui

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