La formule des vols vers les régions à 500$ et moins généralement bien accueillie

La clé, estime Bruno Paradis, c’est que les gens s’habituent à prendre l’avion vers les régions du Québec, ce que ce plan devrait permettre d’accomplir. En changeant les perceptions, il espère voir augmenter l’achalandage et, éventuellement, l’offre de vols.
Francis Vachon Le Devoir La clé, estime Bruno Paradis, c’est que les gens s’habituent à prendre l’avion vers les régions du Québec, ce que ce plan devrait permettre d’accomplir. En changeant les perceptions, il espère voir augmenter l’achalandage et, éventuellement, l’offre de vols.

Le plan de relance du transport aérien régional du gouvernement Legault a été plutôt bien accueilli mardi, les élus comme les milieux d’affaires disant y trouver leur compte. Comme le révélait Le Devoir mardi, Québec a décidé de conclure des ententes avec les compagnies aériennes pour garantir des vols à bon prix, sous la barre des 500 $.

L’annonce a eu lieu à Mont-Joli, où se trouve l’un des aéroports régionaux les plus dynamiques du Québec.

Pour relancer les vols, la régie intermunicipale gérant l’endroit avait proposé au gouvernement Legault de créer une compagnie régionale pour remplacer Air Canada, sans succès. Or, même si son idée n’a pas été retenue, le plan dévoilé mardi répond à ses attentes. « On est très contents. Je pense que l’attente en a valu la peine », a indiqué le président du conseil d’administration de la régie et préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis.

La clé, dit-il, c’est que les gens s’habituent à prendre l’avion vers les régions du Québec, ce que ce plan devrait permettre. Avec le changement des perceptions, M. Paradis espère voir augmenter l’achalandage et, ensuite, l’offre de vols.

Du côté de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui représente les élus des régions, on a salué l’entrée en scène du plafonnement des prix à 500 $. « La FQM est heureuse que M. Bonnardel se soit inspiré de ses recommandations », a fait valoir son président, Jacques Demers, dans un communiqué. Après avoir souvent dénoncé la lenteur du gouvernement dans ce dossier, la FQM disait ces derniers mois être prête à patienter si le plan final répondait à ses attentes.

Son enthousiasme est en outre partagé par l’autre grand lobby municipal québécois, l’Union des municipalités du Québec. « Aujourd’hui, on ressent que le transport aérien est devenu une priorité pour le gouvernement du Québec, et qu’il est considéré à sa juste valeur comme un vecteur de développement pour nos régions », a déclaré son président, Daniel Côté, qui est également maire de Gaspé, une destination aérienne régionale majeure.

Le patronat ravi, le PQ sceptique

 

Le milieu des affaires s’est également montré satisfait. « Le plan répond à certaines préoccupations de nos membres, comme le souci d’offrir des billets d’avion à prix abordable tout en garantissant le libre choix du client », a fait valoir le président du Conseil du patronat du Québec, Karl Blackburn.

Or, le Parti québécois s’est montré peu impressionné par la proposition et craint qu’on nuise à la concurrence en finançant les transporteurs. « [Le gouvernement] ne se donne aucun levier concernant l’offre de services. Les transporteurs sont les grands gagnants », a déclaré le député péquiste des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau. « On ne voit pas dans ce plan une vision structurante à long terme. »

Le Parti québécois soutenait plutôt le projet d’offres à bas prix de la Coopérative TREQ, dont les activités n’ont pas encore débuté.

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