Une journée chargée pour le premier ministre Justin Trudeau aux Nations unies

Le premier ministre Justin Trudeau prend des notes avant de parler à une session sur le développement durable le 23 septembre 2023 à New York.
Adrian Wyld La Presse canadienne Le premier ministre Justin Trudeau prend des notes avant de parler à une session sur le développement durable le 23 septembre 2023 à New York.

Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, a devant lui une journée chargée, mercredi, lors de son passage au siège des Nations unies, à New York.

M. Trudeau doit aborder plusieurs sujets, dont la crise climatique, la guerre en Ukraine et la pauvreté mondiale.

Le premier ministre participera à un débat du Conseil de sécurité de l’ONU sur la voie à suivre en Ukraine, où le président Volodymyr Zelensky doit prendre la parole.

Lors d’un sommet sur l’ambition climatique, le secrétaire général António Guterres devrait demander des comptes aux dirigeants sur ce qu’ils font pour faire face à l’urgence.

M. Trudeau participera également à des réunions de haut niveau sur la création de nouveaux modèles financiers pour aider les pays en développement à trouver des solutions durables.

Il se joindra par ailleurs au ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, lors d’un événement visant à aider les pays en développement à réduire leurs émissions de carbone.

« Le temps est venu pour nous tous d’agir et de comprendre : l’avenir attend que nous rencontrions tous ce moment » a affirmé M. Trudeau, mardi, lors d’une réunion sur les objectifs de développement durable de l’ONU.

Ces objectifs, établis en 2015 comme feuille de route de l’ONU pour un monde sûr, équitable et pacifique, incluent de nobles ambitions telles que l’élimination de la pauvreté et de la faim, la garantie d’une eau propre et la fin des inégalités.

Mais les progrès sont largement au point mort, entravés par l’intransigeance politique, la lenteur des économies postpandémiques et l’escalade des conflits en Ukraine et dans le monde en développement.

M. Trudeau a gentiment exhorté les dirigeants à prendre au sérieux la réalisation de ces objectifs.

« Ce sont les éléments constitutifs du succès dans chacun de nos pays et dans chacune de nos communautés », a-t-il soutenu.

« La vérité est qu’ils deviendront plus durs et plus chers à mesure que nous traînerons les pieds. »

Un monde « déséquilibré »

Le thème de l’assemblée de cette année est « Reconstruire la confiance et raviver la solidarité mondiale » – deux éléments difficiles à trouver ces derniers temps, a admis António Guterres, mardi.

« Notre monde est en train de devenir déséquilibré, a souligné M. Guterres lors de son discours d’ouverture. Les tensions géopolitiques augmentent. Les défis mondiaux se multiplient. Et nous semblons incapables de nous unir pour y répondre. »

En revanche, les urgences sont nombreuses.

 

La crise climatique est devenue encore plus réelle en 2023, avec une saison historique d’incendies de forêt au Canada, des inondations catastrophiques en Libye et un nombre record de 23 catastrophes météorologiques distinctes d’une valeur d’un milliard de dollars aux États-Unis au cours des huit premiers mois seulement.

La guerre menée par la Russie en Ukraine se poursuit, l’angoisse mondiale étant renforcée par la rencontre inquiétante de la semaine dernière à Vladivostok entre le président Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.

Et la trêve difficile de l’accord de l’ONU sur les céréales de la mer Noire s’est effondrée, coupant pratiquement le monde en développement de l’une des sources de nourriture, d’huile de cuisson et d’engrais les plus vitales de la planète.

Soutien à l’Ukraine

« Lorsque la haine est utilisée comme arme contre une nation, elle ne s’arrête jamais là », a déclaré le président Zelensky aux délégués, dont l’un se trouvait être l’ambassadeur adjoint de la Russie à l’ONU.

« Le but de la guerre actuelle contre l’Ukraine est de transformer notre terre, notre peuple, nos vies, nos ressources en armes contre vous – contre l’ordre international fondé sur des règles. »

Il a dit que des dizaines de milliers d’enfants ukrainiens avaient été rapatriés par la Russie depuis le début de l’invasion et qu’on leur apprenait à « haïr l’Ukraine », un endoctrinement qu’il a qualifié de « génocide ».

Le renforcement de la coalition internationale de soutien à l’Ukraine était également l’un des principaux objectifs du président américain.

« Si nous permettons que l’Ukraine soit divisée, l’indépendance d’une nation est-elle assurée ? La réponse est non », a affirmé Joe Biden.

« Nous devons résister aujourd’hui à cette agression flagrante pour dissuader d’autres agresseurs potentiels demain. »



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