La FAE réduit ses demandes de moitié pour faire avancer la négociation

« La FAE est le premier syndicat à tendre la main au gouvernement dans l’espoir de terminer cette négociation à temps pour que la rentrée scolaire 2024 marque le début d’une ère nouvelle pour l’école publique », a dit jeudi Mélanie Hubert, que l’on voit ici lors d’une manifestation en juin devant l’Assemblée nationale.
Jacques Boissinot La Presse canadienne « La FAE est le premier syndicat à tendre la main au gouvernement dans l’espoir de terminer cette négociation à temps pour que la rentrée scolaire 2024 marque le début d’une ère nouvelle pour l’école publique », a dit jeudi Mélanie Hubert, que l’on voit ici lors d’une manifestation en juin devant l’Assemblée nationale.

La Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui représente 65 000 enseignants, réduit ses demandes de moitié dans le but de faire avancer les négociations avec le gouvernement.

Les deux parties négocient depuis des mois le renouvellement de la convention collective des professeurs, qui est venue à échéance le 31 mars dernier.

En conférence de presse à Québec jeudi, la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, a déclaré que la fédération était prête à faire des efforts supplémentaires pour « donner un nouveau souffle » à la négociation qui « piétine », selon elle.

La cheffe syndicale a annoncé l’élagage du cahier de demandes de la FAE, afin de retenir quatre grandes priorités : l’amélioration de la composition des classes, l’allégement de la charge de travail, la conciliation travail-famille et la bonification des salaires.

D’autres demandes sont abandonnées, notamment celles qui concernent les libérations syndicales et les aménagements pour les enseignantes enceintes relocalisées.

« Geste concert » ou grève

« La FAE est le premier syndicat à tendre la main au gouvernement dans l’espoir de terminer cette négociation à temps pour que la rentrée scolaire 2024 marque le début d’une ère nouvelle pour l’école publique », a déclaré Mme Hubert.

« Nous sommes certains que si le gouvernement accepte nos demandes qui sont prioritaires, nous pourrons enfin agir concrètement pour régler la pénurie de profs [et] éviter la désertion professionnelle que nous observons », a-t-elle ajouté.

Le syndicat d’enseignants dit maintenant attendre un « geste concret » de la part du gouvernement Legault, sinon il pourrait déclencher une grève dès cet automne. Des moyens de pression sont déjà en cours depuis le printemps.

« L’heure presse. […] En ce moment même, dans nos syndicats affiliés, on est à la recherche de mandats de grève générale illimitée qui pourrait être déclenchée au moment jugé opportun », a expliqué Mélanie Hubert.

La FAE affirme qu’elle fera part de ses intentions le 28 septembre prochain.

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