Une enquête est ouverte sur une vague de surdoses à Montréal

Une trousse de Naloxone est montrée. Il s’agit d’un antidote en cas de surdose d’opioïdes.
Jonathan Hayward La Presse canadienne Une trousse de Naloxone est montrée. Il s’agit d’un antidote en cas de surdose d’opioïdes.

La Direction régionale de santé publique de Montréal mène une enquête à la suite de la vague de surdoses survenue au centre-ville cette fin de semaine. Cinq des six victimes sont hors de danger, mais l’une demeure dans un état critique, selon le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

La Santé publique montréalaise qualifie la situation d’ « extrêmement préoccupante ». « Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’une situation du genre se produit, en raison de l’instabilité et de la contamination des drogues de rue à Montréal, notamment par le fentanyl, la xylazine ou les nitazènes », écrit-elle dans un courriel.

Elle invite les consommateurs de drogue de rue à être prudents. Elle encourage les personnes qui s’injectent de la drogue à « fréquenter régulièrement les services de consommation supervisée » et à « éviter de consommer seul ». Les consommateurs ont aussi intérêt à posséder « en quantité suffisante » de la naloxone, un antidote en cas de surdose d’opioïdes.

Les autorités dénombrent une hausse des décès « possiblement ou probablement reliés à une intoxication aux drogues » en 2022-2023 par rapport à l’année précédente. Le Bureau du coroner du Québec (BCQ) a enregistré 14,3 décès / mois en 2022-2023, contre 11,2 l’année auparavant.

Lors d’une mêlée de presse, en marge de l’annonce du projet d’agrandissement de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a jugé « extrêmement préoccupant » que « plusieurs personnes dans une même journée » soient victimes de surdose. « La plupart étaient des personnes autochtones qui résident dans un refuge qui est adapté pour les personnes autochtones, a-t-elle précisé. Humainement, c’est difficile. »

Il s’agit selon elle d’un enjeu de santé publique. « C’est évident que ce que nous, on souhaite, c’est que la Santé publique et M. Carmant [ministre responsable des services sociaux] puissent nous rassurer en nous disant qu’est-ce qui va être fait. » Selon Valérie Plante, les gens vulnérables doivent pouvoir bénéficier d’un « soutien communautaire et d’un soutien clinique approprié ».

Un sommet sur l’itinérance, organisé par l’Union des municipalités, aura lieu vendredi à Québec. Lionel Carmant y participera.



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