Soyez plus rusés que Disney et Netflix! Voici comment

C’est le syndrome du buffet à volonté. La popularité initiale des services de vidéo à la demande comme Netflix et Disney+ repose sur la même prémisse que certains restaurants : en échange d’une somme modique, vous vous empiffrez de tout ce que vous voulez. Mais si le buffet n’est plus à volonté, se rabattre sur le menu à la carte n’est pas une mauvaise idée…

La nouvelle formule d’abonnement mise en place par Netflix le 21 février dernier limite la façon dont on peut accéder à son vaste catalogue de contenu audiovisuel. En gros, Netflix veut couper court à certaines formes de partage de leur compte que font plusieurs de ses abonnés.

Si ça fonctionne, on peut se douter que les mesures mises en place ces jours-ci par Netflix seront rapidement imitées par les plateformes rivales. Amazon, Apple et Disney ont certainement plus de latitude financière que Netflix étant donné que leur activité principale n’est pas leur service vidéo respectif.

Mais à force de hausser les prix et de restreindre les conditions d’abonnement, ces plateformes, qui à l’origine devaient, pour une fraction du coût, rendre caduc l’abonnement à la télé câblée, finissent par coûter plus cher que ce qu’elles remplacent.

Or, il existe quelques moyens de déjouer le système et de visionner tout le contenu désiré tout en réduisant la longueur de son relevé mensuel de carte de crédit. En voici quatre.

 

Jouez à la Bourse télévisuelle !

La raison pour laquelle Netflix et les autres haussent leurs prix est liée de près au désir de croissance éternelle des bénéfices qui leur est imposé par leurs actionnaires. La Bourse, donc, décide de ce que vous devez payer pour voir et revoir vos séries télé favorites. Les résultats sont publiés par les sociétés concernées tous les trois mois sous forme d’un bilan financier trimestriel.

Ce système n’est pas bête et pourrait vous inspirer dans votre gestion des abonnements que vous possédez à la maison. Si vous faites partie de la moyenne canadienne, vous en comptez trois ou quatre. Chacun de ces services propose du nouveau contenu sur une base régulière, mais pas assez pour éviter des passages à vide au fil de l’année. Vous pouvez couper en trois ou en quatre vos frais d’abonnement en optant pour un service différent tous les trois mois.

Vous aurez en prime plus de nouveautés à vous offrir à chaque changement de service. Et vous saurez d’avance si des nouveautés datant d’un mois ou deux valent la peine d’être regardées ou pas, puisque l’opinion publique aura déjà tranché.

Désactivez le renouvellement automatique

Le consommateur, c’est connu, est énormément paresseux. En tout cas, c’est comme ça que semblent le percevoir les géants du numérique, qui préfèrent mettre en avant un abonnement annuel légèrement moins coûteux qu’un abonnement mensuel, et qui vont évidemment activer sur-le-champ son renouvellement automatique.

Les abonnés qui n’y portent pas attention paient donc des centaines de dollars chaque année, et continueront de le faire tant qu’ils n’auront pas fermé leur compte ou résilié cet abonnement.

Optez pour la formule inverse : choisissez l’abonnement mensuel et désactivez immédiatement son renouvellement automatique. Vous éviterez ensuite de payer pour les journées dépassant le cycle d’abonnement pendant lesquelles vous ne consultez pas le service. Si vous y revenez, vous n’avez qu’à renouveler pour un autre mois.

Vous économiserez probablement plus au bout d’un an que si vous optez dès le départ pour le forfait annuel.

Recherchez spéciaux et gratuités

Apple offre un an d’abonnement à Apple TV+ quand vous achetez un de ses produits. Disney+ offre à l’occasion un abonnement mensuel sous les 5 $ pour ses anciens clients. La Société Radio-Canada offre l’Extra de son service Tou.tv gratuitement aux clients de Telus. Bell fait (très, très) régulièrement la promotion de sa plateforme numérique Crave auprès d’à peu près tous les propriétaires d’une boîte aux lettres.

Si vous préférez les films aux séries télé, il existe des plateformes peut-être moins connues qui vous offriront des classiques ou des nouveautés tout à fait gratuitement, dans la meilleure qualité possible. La plateforme indépendante Mubi a un catalogue épatant. Le service Tubi TV, propriété de Fox, offre aussi beaucoup de contenu gratuit.

Les cinéphiles un peu pingres et qui raffolent des superproductions hollywoodiennes sont plus choyés qu’on le soupçonne.

Achetez local

Si vous ne savez pas quoi regarder, optez pour une plateforme de chez nous. Mieux : visitez le site du projet Éléphant, probablement le plus beau geste jamais porté par Québecor envers le cinéma québécois. Éléphant a été créé pour restaurer les classiques du cinéma québécois et les faire passer à l’ère numérique. Son catalogue peut être consulté tout à fait gratuitement et les films peuvent être loués à la pièce, soit du côté de Vidéotron, ou sur Apple TV.

Tou.tv aussi a un catalogue gratuit assez généreux. Peut-être plus axée sur le contenu pour toute la famille, Télé-Québec en a aussi beaucoup à offrir, tant du côté des films que des séries télé pour pas cher. Le catalogue de Télé-Québec se trouve sur son site Web et sur ses applications, dont une pour le récepteur télé Apple TV.

Il ne manquera plus que le maïs soufflé.

Les jeunes internautes, plus rusés qu’on le pense

Huit internautes canadiens sur dix âgés de 9 à 16 ans sont assez sensibles à propos de leur vie privée pour ne pas partager de renseignements personnels quand ils surfent sur Internet. C’est ce que révèle un rapport du Centre canadien de littératie numérique HabiloMédias mené auprès de 1058 jeunes canadiens à la fin 2021 et publié ces jours-ci. Un peu plus du tiers d’entre eux disent notamment se protéger en se faisant passer pour quelqu’un d’autre. La moitié prend bien soin de lire la politique de confidentialité des sites et services en ligne avant de les utiliser. Ces proportions ne sont pas parfaites, mais sont probablement plus élevées que celles de groupes d’âge plus élevés.

Cela dit, il reste du travail d’information à faire : deux jeunes internautes sur trois pensent que le fait d’avoir une politique de confidentialité empêche automatiquement les sites Web de partager avec des tiers leurs renseignements personnels, ce qui est inexact. La moitié des répondants à l’enquête de HabiloMédias ne sait pas non plus comment configurer les paramètres de confidentialité des appareils ou applications utilisés pour se brancher au réseau.



À voir en vidéo