Les écoles privées offrent des projets pédagogiques enthousiasmants

Caroline Rodgers
Collaboration spéciale
Comme ici à l’Institut d’enseignement de Sept-Îles (IESI), la plupart des écoles privées profitent de leur autonomie pour offrir des projets éducatifs originaux de manière à stimuler les élèves et à favoriser la réussite.
Photo: Daniel Otis Comme ici à l’Institut d’enseignement de Sept-Îles (IESI), la plupart des écoles privées profitent de leur autonomie pour offrir des projets éducatifs originaux de manière à stimuler les élèves et à favoriser la réussite.

Ce texte fait partie du cahier spécial Enseignement privé

Grâce à l’autonomie dont elles bénéficient, les écoles privées sont en mesure de développer des projets originaux dont l’intérêt pédagogique est indéniable. Au-delà de l’apprentissage scolaire, elles deviennent alors des milieux de vie enrichissants dont l’objectif est aussi de permettre aux élèves de s’épanouir.

C’est le cas notamment à l’Institut d’enseignement de Sept-Îles (IESI), où le projet Kaléidoscope a remporté le prix Coup de coeur du jury aux Prix de l’innovation en éducation.

Fondé en 1976, l’IESI a une réalité bien différente de la plupart des écoles privées du Québec. En effet, de 45 % à 50 % de ses élèves proviennent des huit communautés autochtones de la Côte-Nord, région au sein de laquelle l’IESI est désormais la seule école privée.

« En général, nous choisissons nos élèves en fonction de l’aide que nous pouvons leur offrir, explique le directeur général, Mathieu Brien. Si un élève est capable d’évoluer dans une classe ordinaire, on est en mesure de l’accueillir, et nous ne faisons pas de sélection. Nous sommes la seule école sur la Côte-Nord à offrir des concentrations. Notre devise est « Vis ta passion au quotidien », et chaque élève choisit une concentration où il va passer trois demi-journées par semaine. Nous offrons trois concentrations en arts et cinq en sports. Chez nous, un jeune n’a jamais plus d’une journée complète assis en classe dans une semaine. »

Le projet Kaléidoscope

Durant la pandémie, l’équipe de l’IESI a introduit un projet visant à permettre aux élèves de diminuer leur anxiété.

« On a mis en place un plan touchant plusieurs aspects, dont l’évaluation, l’organisation du travail et la rétroaction, explique Simon Dubé, directeur des services pédagogiques. On voulait que nos élèves aient une rétroaction plus rapide et qu’eux aussi soient en mesure de s’autoévaluer. On a aussi mis l’accent sur des savoir-faire et des savoir-être que l’on souhaite qu’ils développent. »

L’école suit bien entendu les programmes officiels. Les matières telles que les mathématiques, la géographie et toutes les autres inscrites au programme y sont enseignées, mais l’IESI insiste par ailleurs sur certaines compétences à acquérir.

« Nous sommes tous des humains du XXIe siècle, donc hyperconnectés, précise M. Dubé. Nous souhaitons que nos élèves soient capables de résoudre des problèmes, de communiquer, d’être des citoyens du monde. »

D’autres qualités, comme la persévérance et l’autonomie, sont également mises de l’avant, afin que chacun devienne une personne capable de réussir à la sortie du secondaire, que ce soit aux études supérieures ou sur le marché du travail.

Autre projet éducatif à l’école primaire Plein Soleil de Sherbrooke. Ici, le cursus est basé sur les valeurs internationales d’inclusion et de citoyenneté du monde, et fonctionne avec l’apprentissage par projets. Elle offre notamment un volet d’anglais intensif et enrichi, ainsi qu’un volet d’ouverture sur la culture hispanophone.

Fondée par des parents dans les années 1970, l’école fonctionne sur le modèle coopératif et est sans but lucratif. Les parents sont donc membres et certains d’entre eux siègent au conseil d’administration.

« Cette grande implication des parents fait partie de ce qui nous différencie. Cela crée un fort sentiment d’appartenance », dit le directeur général, Philippe St-Laurent.

Apprentissage en plein air

Autre trait qui caractérise l’école Plein Soleil : la possibilité d’aller apprendre dehors, dans un espace aménagé pour l’enseignement à l’extérieur. Les sujets scolaires habituels y sont enseignés, mais en utilisant des éléments de l’environnement comme complément à l’apprentissage, même en hiver. On s’habille plus chaudement et on s’ajuste à la météo !

« Nous avons développé cette classe extérieure dans un petit boisé et nos enseignants ont suivi une formation dans ce domaine, explique Philippe St-Laurent. Des parents ont fabriqué des assises avec des bûches et cette façon d’enseigner est devenue un point fort de notre milieu. Chaque groupe accède à cet espace en fonction des besoins. Les élèves ont des boîtes de carton spéciales qui servent de petits pupitres et qu’ils transportent. »

Ce lieu est aussi utilisé en parascolaire, notamment pour des classes de yoga ou des jeux.

Ce mode d’apprentissage à l’extérieur, qui favorise l’activité physique et la motivation, est plutôt apprécié des élèves et facilite également leur concentration lors du retour entre les murs de l’école, croit Valérie Boisvert, directrice adjointe aux services aux élèves.

« Certains enfants étaient réfractaires au début, mais ils comprennent que, finalement, ils adorent ça. »

Au rythme de projets et d’environnements d’apprentissage variés, la vie à l’école répond aux besoins des élèves d’être stimulés et de bouger.

« Ils ne sont pas toujours assis à leur bureau durant de longues périodes sans bouger, ajoute Valérie Boisvert. Cela aide également à mieux apprendre. »

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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