Au revoir Asbestos, bienvenue à Val-des-Sources

Du côté de la nouvelle Ville de Val-des-Sources, la transformation visuelle des panneaux d’affichages va débuter en janvier.
Photo: Paul Chiasson Archives La Presse canadienne Du côté de la nouvelle Ville de Val-des-Sources, la transformation visuelle des panneaux d’affichages va débuter en janvier.

Au revoir Asbestos, bienvenue à Val-des-Sources ! La ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, a approuvé le changement de nom de la petite ville de l’Estrie, refusant du même coup la demande de référendum formulée par des citoyens.

Le changement est effectif immédiatement, à l’exception des systèmes automatisés de commandes en ligne, a précisé la municipalité par voie de communiqué.

Postes Canada a besoin d’un délai jusqu’au 19 avril 2021 pour effectuer les modifications nécessaires à son système.

Du côté de la nouvelle Ville de Val-des-Sources, la transformation visuelle de ses panneaux d’affichages et autres identifications publiques va débuter en janvier. On entend prioriser « les enseignes d’entrée de ville, l’identification des bâtiments municipaux et le lettrage des véhicules ».

La ministre a fait part de sa décision à la municipalité mercredi. Sa décision réputée finale, en vertu de la Loi sur l’organisation territoriale municipale, vient confirmer le choix de la population lors d’un scrutin tenu en octobre dernier.

Le maire Hugues Grimard avait annoncé le 19 octobre que le nom Val-des-Sources avait récolté 51,5 % des voix après trois tours d’un scrutin préférentiel auquel ont participé 2796 citoyens âgés de 14 ans et plus et propriétaires, soit presque un électeur sur deux.

Cependant, des opposants au changement de toponymie ont récolté environ 1000 signatures dans une pétition demandant la tenue d’un référendum sur l’idée même de renommer la municipalité.

L’initiateur de la démarche, Jeff Therrien, expliquait à l’époque que le maire avait donné une « illusion de pouvoir » à ses concitoyens en leur offrant de choisir un nouveau nom sans vérifier au préalable si la population souhaitait changer le nom de leur ville.

Selon la loi, les citoyens disposaient de 30 jours après la publication d’un avis dans un média local — ce qui a été fait le 28 octobre, selon la municipalité — pour communiquer par écrit leur opposition à la ministre.

La démarche du conseil municipal d’Asbestos visait à se détacher du stigmate de l’amiante, désignée en anglais par le mot « asbestos ». L’histoire de la ville est étroitement liée à l’exploitation de ce minerai aujourd’hui considéré comme une substance toxique.

Les citoyens vont recevoir un guide sur la procédure de changement d’adresse. La population dispose d’une période de 12 mois de renvoi de courrier gratuit afin de leur donner le temps nécessaire pour modifier leur adresse auprès de tous leurs correspondants.

La modification sera effectuée automatiquement chez Hydro-Québec, Bell, Telus, Vidéotron, la Régie de l’assurance maladie du Québec et la Société de l’assurance automobile du Québec.

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