Après une réorganisation, Isabelle Charest veut «donner la chance au coureur»

Isabelle Charest, alors ministre responsable de la Condition féminine, le 26 mai 2020 à l’Assemblée nationale de Québec.
Jacques Boissinot La Presse canadienne Isabelle Charest, alors ministre responsable de la Condition féminine, le 26 mai 2020 à l’Assemblée nationale de Québec.

La ministre du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest, a voulu se faire rassurante face aux inquiétudes du milieu du sport à la suite d’une réorganisation de son ministère qui a suivi des allégations climat de travail toxique.

Une sous-ministre adjointe et une directrice générale ont été nommées il y a deux semaines, et deux directeurs ont quitté, ce qui a porté à trois le nombre de directions sans titulaire permanent, a rapporté lundi Le Devoir.

Ces changements ont suscité des inquiétudes de la part du cofondateur du Grand défi, Pierre Lavoie, et de représentants de fédérations sportives, certains redoutant une perte d’expertise.

En mêlée de presse mardi, Mme Charest a souligné les compétences des nouvelles venues. « On a des gestionnaires de qualité qui sont capables d’apprendre. On peut apprendre à connaître un secteur quand même assez rapidement. On a encore toute une équipe de professionnels qui ont une compréhension du milieu. Encore là, on va donner la chance au coureur », a-t-elle déclaré.

En juillet, avant l’annonce de cette réorganisation, Le Devoir avait rapporté des allégations de climat de travail toxique visant le bureau de la sous-ministre adjointe, Josée Lepage. Début septembre, cette dernière a été nommée au ministère de la Famille, et son adjoint exécutif Martin Cléroult a obtenu une promotion dans une direction du ministère de l’Éducation, duquel relève le secteur du Sport, du Loisir et du Plein air.

La nouvelle sous-ministre adjointe, Chantal Marchand, est entrée en fonction après le départ de Mme Lepage à la tête du secteur. « Quand la sous-ministre est entrée en poste, elle est entrée en contact avec tout le monde. Les échos qu’on a sur le terrain sont positifs », a dit Mme Charest.

Le lancement du cadre de référence sur le développement de la pratique sportive au Québec, où plusieurs représentants des milieux sportifs sont attendus, est maintenu au début novembre, insiste la ministre. « On continue de travailler dans tous les échéanciers qu’on avait. »

Le député solidaire Vincent Marissal a souligné que le milieu du sport traverse des moments cruciaux, notamment avec la refonte attendue de la Loi sur la sécurité dans les sports et en raison de toutes les histoires d’abus sur des jeunes.

Il est urgent que la ministre remette de l’ordre et rassure le milieu, a indiqué le député.

« On ne peut pas dire, par ailleurs, que ce ministère a péché par excès de zèle depuis cinq ans, a-t-il dit. On attend un projet de loi important et pas mal d’argent a été consenti aux infrastructures sportives dans le dernier budget. »

À voir en vidéo