Il sera possible d’accoucher à l’hôpital Notre-Dame dès le 27 novembre
Après trois ans et demi de retard, l’hôpital Notre-Dame ouvrira finalement son unité des naissances le 27 novembre prochain. Aux prises avec une pénurie de personnel, le centre hospitalier cherche toujours des infirmières pour pourvoir des postes dans le nouveau service ainsi qu’au bloc opératoire où auront lieu les césariennes. À terme, quelque 1500 femmes pourront accoucher chaque année dans les installations.
« On va débuter à 50 % de notre capacité », précise en entrevue avec Le Devoir Jason Champagne, directeur au programme jeunesse du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.
Six postes, en majorité d’infirmière, restent à pourvoir dans l’unité famille-naissance, qui compte 16 lits et 6 berceaux en néonatalogie. Jason Champagne espère que ce sera fait rapidement. Selon lui, des soignantes hésitaient à faire le saut, l’unité n’étant encore pas en activité.
« Tant qu’on n’a pas débuté, c’est plus difficile d’être attractif pour les infirmières », dit-il. Il souligne que celles qui seront embauchées travailleront une fin de semaine sur trois, plutôt qu’une sur deux comme dans d’autres centres hospitaliers.
Un projet qui date
Le projet d’unité famille-naissance, d’une valeur de 24,7 millions de dollars, est en gestation depuis 2016 à l’hôpital Notre-Dame. La pandémie de COVID-19 l’a ralenti, tout comme la pénurie de main-d’oeuvre. Le chantier de construction a aussi connu des retards.
Mais le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal assure maintenant que cette date-ci est la bonne. Une journée « portes ouvertes » est en cours de préparation. La population sera informée « au cours des prochains jours ou semaines » de la façon de procéder pour accoucher à Notre-Dame. « Les parents qui sont suivis à la clinique externe d’obstétrique de l’hôpital vont être priorisés », indique le porte-parole du CIUSSS Jean-Nicolas Aubé.
La nouvelle unité se consacrera aux grossesses « à faible risque » (de mères dont le diabète est régulé, par exemple), « ce qui limitera le volume des interventions à faire en urgence, l’utilisation des blocs opératoires et la pression sur les équipes en place », précise le CIUSSS.
La pouponnière accueillera pour sa part des bébés de 34 semaines et plus (pesant au moins 1800 grammes à la naissance) qui requièrent des soins particuliers.