Maladie valvulaire cardiaque : écoutez votre cœur !

Courante chez les personnes âgées de 60 ans et plus, la maladie valvulaire cardiaque est sérieuse, mais tout à fait traitable. En fait, une simple auscultation au stéthoscope suffit pour la dépister et sauver des vies. Voici ce qu’il faut savoir pour préserver votre santé et celle des personnes qui vous tiennent à cœur.

La maladie valvulaire cardiaque englobe toutes les anomalies ou dysfonctions touchant à une ou plusieurs des quatre valves du cœur (aortique, mitrale, tricuspide et pulmonaire). Celles-ci, qui agissent comme des « clapets » pour assurer un écoulement optimal du sang entre les cavités cardiaques, peuvent alors ne pas s’ouvrir et se fermer correctement, ce qui peut entraver la circulation sanguine et mener à de l’insuffisance cardiaque ou à d’autres symptômes.

La valvulopathie peut être causée par une maladie héréditaire, un traumatisme, une infection, ou par le fait d’avancer en âge. Or, en raison du vieillissement de la population, ce type d’affection est en hausse constante. Elle touche aujourd’hui plus d’un million de Canadiens, et les hospitalisations en découlant ont augmenté considérablement au cours des dernières années. La communauté scientifique s’entend d’ailleurs pour affirmer que si la population n’est pas sensibilisée à l’importance de la détection et des traitements, l’incidence de la maladie valvulaire cardiaque pourrait donner lieu à une véritable « épidémie cardiovasculaire ».

Des signes qui peuvent passer inaperçus

Les symptômes des maladies touchant les valves cardiaques peuvent inclure de l’essoufflement, de la fatigue, des étourdissements ou des vertiges, de la toux et une oppression ou de la douleur thoracique. Des battements cardiaques irréguliers peuvent également se manifester. Or, ces signes, qui peuvent être légers, voire imperceptibles, sont souvent associés au processus normal du vieillissement, ce qui explique pourquoi de nombreuses personnes ne les signalent pas à leur médecin ou à leur infirmière praticienne.

La recommandation : consulter sans atten­dre si l’un ou plusieurs des symptômes se manifestent afin de subir une auscultation cardiaque. À titre préventif, les personnes de 60 ans et plus, même en l’absence de symptômes, devraient demander ce test de dépistage, qui n’est pas encore systématique, lors de leur examen annuel.

Le bon traitement au bon moment

Si un problème est détecté, les patients devraient avoir rapidement accès à une échocardiographie afin de confirmer le diag­nostic, idéalement en moins de deux semaines s’ils présentent des symptômes, et en moins de six semaines s’ils sont asymptomatiques. Par la suite, les patients concernés devraient être pris en charge par une équipe pluridisciplinaire, qui mettra en place un plan de traitement approprié.

Plusieurs traitements sont actuellement offerts pour traiter la maladie valvulaire cardiaque. Chez de nombreux patients, la chirurgie de remplacement, ou réparation valvulaire cardiaque, est recommandée. En fonction de l’étendue de la maladie, cette intervention peut être réalisée avec une approche moins invasive en pratiquant de plus petites incisions ou en utilisant des robots chirurgicaux. Des procédures peu invasives sont également offertes aux personnes plus âgées ou plus vulnérables ; les valves atteintes peuvent alors être remplacées ou réparées à l’aide de prothèses valvulaires, qui sont implantées par cathéter en passant par les artères ou les veines au niveau de la jambe.

De nos jours, les patients peuvent donc bénéficier de traitements efficaces et novateurs qui permettent de ralentir la progression de la maladie et d’augmenter leur qualité et leur durée de vie.
La maladie valvulaire cardiaque touche plus d’un million de Canadiens, et la sténose aortique est l’affection la plus répandue dans les pays développés comme le nôtre, où le niveau de vie est élevé. À un stade avancé, lorsqu’elle n’est pas traitée, cette maladie est associée à un taux de mortalité annuel de 25 à 50 %.

Le taux de réussite de ces procédures est particulièrement élevé, puisque les prothèses valvulaires fonctionnent de façon efficace, même après dix ans, chez la plupart des patients. Mentionnons que des traitements plus conservateurs, telle la prise de médication, peuvent être aussi envisagés chez les personnes ne pouvant subir d’intervention chirurgicale. Dans tous les cas, les patients doivent faire l’objet d’un suivi rigoureux, et ce, à long terme.

Rappelons que la valvulopathie non détectée, non traitée ou traitée tardivement peut entraîner une perte de qualité de vie importante chez les patients, de même que des décès évitables. Or, la maladie et les risques qui y sont associés ne sont pas suffisamment connus du grand public. C’est pourquoi la sensibilisation peut sauver des vies. Parlez-en à vos proches !

Pour information : unevoixauxmaladiesvalvulaires.ca


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