L’Outaouais, un monde à découvrir

Dômes Outaouais
Photo: Camille Labonté Dômes Outaouais
Il y a de ces lieux que l’on gagne à visiter et à revisiter. C’est le cas de l’Outaouais, qui ouvre grand ses bras aux visiteurs, et ce, au fil des quatre saisons. Rencontre avec cinq entrepreneurs, établis aux quatre coins de la région, qui partagent avec fierté et enthousiasme leurs histoires, leurs coups de cœur et leur amour pour cette destination qui n’a certainement pas fini de nous surprendre.
Photo: Walid Jabri / Matthew Khalili Fanny Roy est une amoureuse de La Vallée-de-la-Gatineau et de tout ce qu’elle offre.

Fanny Roy
Recevoir comme à la maison

Chacune de ses phrases est ponctuée d’un éclat de rire, un rire contagieux qui respire le bonheur, le rire d’une cousine qui promet de nous changer les idées, de nous amener un peu de légèreté et de nous aider à faire le plein de soleil.

Pour cette passionnée de construction et de design, amoureuse du grand air de surcroît, mais pas mordue de camping, bâtir un projet de camping de luxe, ou glamping, sur le vaste terrain familial qu’on a mis à sa disposition, prenait tout son sens. « L’idée m’est venue alors que je naviguais sur Facebook. J’ai vu un dôme et ça m’a frappée. J’ai immédiatement eu un coup de cœur pour cette installation. Tout est parti de là », explique simplement Fanny Roy, qui a créé Dômes Outaouais en 2021. Aujourd’hui, elle offre des hébergements hors du commun en pleine nature et accessibles 12 mois par année. La région, elle ne l’a jamais vraiment quittée, même lorsqu’elle a fait sa valise pour aller étudier en physiothérapie. « Ça n’aurait pas eu de sens de m’installer ailleurs. On est choyés dans La Vallée-de-la-Gatineau. On a plusieurs lacs à notre disposition, la forêt, des sentiers, le mont Sainte-Marie avec le golf et le tennis l’été, le ski l’hiver, la Véloroute des Draveurs… », et elle pourrait continuer comme ça encore longtemps. Jamais très loin de la ville, Fanny Roy ne pourrait demander mieux : « Pour vibrer, j’ai besoin de me sentir comme si j’étais seule au monde, mais avec toutes les commodités nécessaires! » À la voir ainsi habitée par des opposés qui s’attirent, pas surprenant qu’elle ait réussi à marier aussi bien le luxe au camping. Comment trouver meilleure guide lorsqu’on quitte la ville pour s’offrir les grands espaces de La Vallée-de-la-Gatineau?

On visite les Dômes Outaouais comme on s’inviterait chez un ami. On s’y rend en famille, en couple ou entre amis et cette grande diversité fait le bonheur de la propriétaire : « Ça en dit long sur ce que l’Outaouais a à offrir. Il y a tellement de variété dans les activités qu’on peut faire ici que je ne suis pas surprise de voir des gens de 18 à 82 ans arriver chez moi! On répond à beaucoup de besoins pour plusieurs clientèles », termine Fanny Roy.

Dômes Outaouais, La Vallée-de-la-Gatineau
70, chemin Tom Knight, Lac-Sainte-Marie
Photo: Myriam Baril-Tessier Sur la ferme familiale, Jennifer Dale s’occupe d’un domaine sur lequel poussent plus de 5600 vignes.

Jennifer Dale et Scott Judd
Vignerons, hôtes et bons vivants

L’agrotourisme est relativement nouveau sur ce territoire du nord-ouest de l’Outaouais. « J’ignore même ce qu’était le tourisme il y a dix ou vingt ans », confie à la blague Scott Judd, copropriétaire du Vignoble Petit Chariot Rouge. « À l’époque, quelques aventuriers s’arrêtaient pour visiter la ferme familiale, mais ils n’étaient pas assez nombreux pour que l’on parle d’agrotourisme », ajoute à son tour Jennifer Dale. Mais aujourd’hui, discuter d’agriculture autour d’un verre de vin avec des gens de passage qui s’invitent sur leur exploitation fruitière historique fait partie du quotidien du couple propriétaire de ce vaste domaine où poussent plus de 5600 vignes.

Leurs familles respectives habitent la région depuis le début des années 1800. Leurs ancêtres ont travaillé la terre, mais ils ont aussi écrit l’histoire de cet endroit magnifique. « Je me souviens qu’enfant, notre communauté était tissée serrée, et c’est encore le cas aujourd’hui. On prend soin les uns des autres, on se fait un plaisir d’accueillir des nouveaux venus », explique Jennifer Dale. De son jeune âge, Scott Judd se rappelle lui aussi l’esprit de communauté, mais également la famille, la grande table dans la cuisine, bien dressée et prête à recevoir quiconque passait à la maison. « Il y avait toujours quelqu’un qui s’ajoutait à la famille à l’heure du repas. Aujourd’hui, avec le vignoble, nous avons en quelque sorte recréé la même chose. Ici aussi, notre porte est toujours ouverte pour recevoir les gens.»

Le couple, parent de quatre enfants, est passé maître dans l’art de recevoir et mettre en valeur les saveurs locales. À la table champêtre du vignoble, c’est toute la région que l’on retrouve dans l’assiette. Le bœuf, l’agneau, les asperges, le vin et quoi d’autre? « On a des tablées où tout provient d’un rayon de moins de deux kilomètres », calcule avec assurance Scott Judd, tout sourire dans la voix.

Jennifer Dale croit que l’agrotourisme dans le Pontiac n’en est qu’à ses débuts. Selon elle, il y a encore beaucoup de débouchés à développer. Mais déjà, avec son décor rural unique, ses nombreuses fermes et élevages et ses chaleureux habitants, le Pontiac a tout pour plaire aux épicuriens qui cherchent à sortir des sentiers battus. Sur une trame sonore qui donne envie de prendre le large, on regarde la ville s’éloigner dans le rétroviseur en répondant à l’appel de Scott Judd : « Venez vous perdre dans le Pontiac! »

Vignoble Petit Chariot Rouge, Pontiac
165-C, chemin de Calumet Ouest, Shawville
Photo: Myriam Baril-Tessier Nathalie Coutou s’est ancrée à Wakefield, nourrie par la générosité et l’esprit de communauté des gens du village.

Nathalie Coutou
Le trait d’union qui ouvre le dialogue

Pour elle, c’est un coup de foudre. L’Outaouais, sa région d’adoption, elle s’y est ancrée, nourrie par la générosité et l’esprit de communauté des gens de son village. « Le trait d’union m’inspire. C’est un entre-deux que je reconnais aussi dans mon identité métisse; je n’appartiens pas qu’à une seule racine et, ici, il y a le pont couvert, le trait d’union entre deux berges qui m’a fait venir à Wakefield », confie Nathalie Coutou, propriétaire de la boutique d’art autochtone Khewa.

Originaire des Laurentides, elle a grandi sur la ferme de son père où logeaient 2500 chiens de traîneau : « Comment oublier le chant des chiens le matin? Un orchestre indescriptible, mélodieux, comme pour nous rappeler qu’ils sont là. » Ce qui était à l’époque considéré comme le plus important élevage de chiens de traîneau au monde attirait des touristes étrangers à la recherche d’aventures dans le froid du Québec.

L’univers d’écotourisme en pleine nature dans lequel elle a baigné dans son enfance, cette quête de dépaysement qu’avaient en commun les touristes qui visitaient son père, trouve écho dans la vie de Nathalie Coutou aujourd’hui. À sa boutique, l’entrepreneure culturelle aux racines métissées reçoit les gens comme dans un musée, en prenant le temps de raconter, mais aussi d’écouter. Ce dialogue, qui invite presque à la confidence, donne envie d’y revenir encore et encore.

Qu’elle parle de la montagne ou de la rivière, de la marche ou de la nage, elle le fait avec une poésie et une grande douceur. Au fil des mots, on comprend que la relation qu’elle entretient avec les éléments qui l’entourent est précieuse. « Je crois que c’est ce que les visiteurs ressentent en prenant le temps de se connecter à notre territoire. Ce qu’ils trouvent en arrivant dans le village de Wakefield, c’est une diversité et une richesse dans les lieux, les paysages et les gens qui y habitent. » Tout comme ses voisins du chemin Riverside, Nathalie Coutou sait comment s’y prendre pour tisser des liens le plus naturellement du monde et faire de Wakefield un village où l’on crée des souvenirs.

Boutique d’art autochtone Khewa, Les Collines-de-l’Outaouais
737, chemin Riverside, Wakefield
Photo: Myriam Baril-Tessier En s’établissant à Gatineau, Louise Poirier a découvert la ville avec des sentiers juste à côté de la maison.

Louise Poirier
La ville dans la campagne

Le plein air a peu de secrets pour Louise Poirier, présidente de la Gatineau Loppet, le plus grand événement international de ski de fond au Canada. Figure bien connue dans ce sport, elle a été tour à tour entraîneuse, athlète, organisatrice de course et bénévole.

Avec 20 épreuves à travers le monde, le prestigieux circuit Worldloppet s’arrête à Gatineau depuis 45 ans et, en toutes ces années, jamais la météo n’aura eu raison d’une course. « La saison commence très tôt ici. Avec 10 centimètres de neige, on est capables de faire du ski de fond. C’est pour cette raison qu’on n’a jamais annulé une course à la Gatineau Loppet, contrairement à d’autres courses en Europe. On est privilégiés, notre terrain de jeu est unique au monde », assure celle qui a déjà été l’entraîneuse du fondeur olympique Pierre Harvey.

Louise Poirier enfile ses skis de fond jusqu’à cinq fois par semaine pendant la belle saison. Elle est plus que convaincante : Gatineau est un paradis pour les amoureux du sport. « Le parc de la Gatineau ne ferme jamais, alors on peut y skier en soirée avec une lampe frontale ou encore mieux, au clair de lune. Les sentiers s’étalent sur 200 kilomètres et on y accède par la ville ou par l’un des vingt stationnements. Et nous avons des relais magnifiques pour nous arrêter. On a même déjà amené l’ambassadeur de Norvège manger une fondue dans un de ces relais, à partir du P10! Il nous avait confié à quel point ça lui rappelait son pays. »

Et celle qui a préféré s’établir à Gatineau il y a plusieurs années, après un long séjour près du mont Sainte-Anne à Québec, n’a jamais regretté son choix. Elle en parle comme si c’était hier : « Je me rappelle à quel point on avait été agréablement surpris en arrivant ici. On avait la ville, mais les sentiers étaient juste à côté de la maison. On découvrait la ville dans la campagne! »

La globe-trotter ne manque jamais une occasion de vanter les atouts de sa région d’adoption : « Pratiquer ses activités sportives, récréatives et familiales dans un cadre facile et bien organisé », c’est en ces mots qu’elle décrit ce à quoi ont accès les visiteurs qui choisissent de planifier un séjour en Outaouais. « C’est une région dynamique, vaste et accueillante, qu’on n’a pas le choix de visiter au moins deux fois. Ici, en hiver, on se fait parler de tout ce qu’on pourrait faire l’été. Et si on vient l’été, on se fait parler de tout ce qu’il y a à faire l’hiver! Et je ne parle même pas des couleurs d’automne! Les gens sont fiers de leur région, ils sont fiers de partager les trésors de l’Outaouais. »

Gatineau Loppet, parc de la Gatineau, Gatineau
397, boulevard de la Cité-des-Jeunes, Gatineau
Photo: Myriam Baril-Tessier On vient chez Alain Larivière pour boire et manger local, mais aussi pour vivre une expérience.

Alain Larivière
L’effervescence du passé

Il a pratiquement toujours habité à Montebello et il en a vu couler, de l’eau, dans la rivière des Outaouais. Aujourd’hui, Alain Larivière, président et brasseur chez Les Brasseurs de Montebello, admet que la région est sur une très belle lancée dans ses efforts de diversification et de développement pour attirer les visiteurs : « On remarque de plus en plus de coopération entre les commerçants de Montebello, mais aussi de toute Petite Nation. Les entrepreneurs sont chaleureux, on s’entraide. Si tout le monde va bien, tout le monde y gagne. L’offre s’est beaucoup diversifiée. Les visiteurs ont beaucoup à faire en venant ici. »

Alain Larivière et ses partenaires se sont donné comme mission d’entreprise de faire valoir les artistes, le patrimoine et la communauté locale. C’est sans doute une des raisons pour lesquelles la microbrasserie est aujourd’hui si bien implantée dans la région, même si ses produits sont distribués partout au Québec. « Les gens veulent boire et manger local, ce n’est pas juste une bouffe, c’est aussi une expérience qu’ils viennent chercher ici. Et si on est capables de faire des partenariats avec les entreprises d’ici, on le fait volontiers à travers nos bières et notre menu. »

À mi-chemin entre Ottawa et Montréal et au croisement de quelques-unes des plus belles routes pour une balade à deux ou quatre roues, Montebello et sa gare en bois rond sont des lieux de rencontre parfaits pour démarrer une escapade qui promet d’être haute en couleur. Et cette magnifique gare, qui abrite aujourd’hui la chocolaterie ChocoMotive et l’un des bureaux d’information touristique de l’Outaouais, Alain Larivière la connaît d’ailleurs très bien : « Plus jeune, je vivais en avant de la gare, au village. À cette époque, mon père était maire de Montebello. Quand le Canadian Pacific a décidé de la fermer, mon père a refusé qu’on la démolisse. Le village l’a achetée et on l’a amenée au centre de Montebello. C’est moi qui ai repeint tous les carreaux des fenêtres du bâtiment après le déménagement! »

Son père a réussi à sauver un important morceau d’histoire de Montebello, et ce précieux legs que le brasseur lui attribue l’inspire aussi dans la commercialisation de ses bières, plusieurs fois récompensées ici et à l’étranger. Pour préserver le patrimoine local et rendre hommage aux générations précédentes, Alain Larivière a choisi d’associer le nom de chacune de ses bières à des moments et à des personnages clés qui ont marqué la région. Une étiquette de bière à la fois, il protège la mémoire collective.

Les Brasseurs de Montebello, Petite Nation
485, rue Notre-Dame, Montebello

Ambassadeurs, des gens de cœur

Avec son programme Ambassadeurs, lancé en 2018, Tourisme Outaouais compte aujourd’hui sur l’appui de près d’une quarantaine d’entrepreneurs qui portent le sceau « certifiés #OutaouaisFun », tous issus de parcours différents, mais nourris par une même motivation : faire de chaque séjour en Outaouais un moment mémorable. Naviguer parmi leurs profils, c’est découvrir leur histoire.

Partez à l’aventure !
La planification de votre prochaine escapade débute ici : tourismeoutaouais.com/ambassadeur

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