Un vibrant parfum d’été au Taco Fest

Sophie Ginoux
Collaboration spéciale
Après une parenthèse covidienne, le Taco Fest s’emparera du quai de l’Horloge lors de la longue fin de semaine de la fête du Travail.
Photo: Los TNT Tacos Après une parenthèse covidienne, le Taco Fest s’emparera du quai de l’Horloge lors de la longue fin de semaine de la fête du Travail.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Ce n’est pas parce que la rentrée approche que les festivals estivaux sont terminés ! Synonyme d’explosion de couleurs, de saveurs voyageuses et d’ambiance endiablée, le Taco Fest est de retour dans le Vieux-Port de Montréal après quatre ans d’absence, du 4 au 6 septembre. Que nous concocte-t-il ?

Il n’y a rien de tel que de bons tacos pour ensoleiller un repas, même si on ne les consomme pas les doigts de pied en éventail sur une plage. Ce mets typique du Mexique, composé d’une tortilla de maïs traditionnellement garnie de viande grillée ou braisée, de salsa, de jus de lime, de tranches d’oignon et de coriandre a de nombreux adeptes au Québec comme ailleurs.

Pourquoi aimons-nous autant les tacos ? Pas seulement parce qu’ils évoquent le Sud et les vacances. « Leur succès est lié au fait que c’est un plat délicieux, frais, économique et déclinable à l’infini. Tous les gens, quels que soient leur âge et leurs origines, adorent ça ! » s’exclame Eric Petrari, à la tête du concept Los TNT Tacos.

Tout comme lui, les organisateurs du Taco Fest sont des amateurs de cette spécialité depuis longtemps. « Pour moi, les tacos, c’est un monde de saveurs que l’on tient dans une main et que l’on mange en deux ou trois bouchées », explique Brad Wishen. Avec ses partenaires, il a donc créé le tout premier événement de grande ampleur consacré à la cuisine et à la culture mexicaines à Toronto, puis à Montréal. Et ils ne se sont pas trompés, car la première édition du festival dans le Vieux-Port, en 2019, s’est tenue à guichets fermés avec plus de 15 000 visiteurs.

Un programme « caliente »

Après une parenthèse covidienne, le Taco Fest s’emparera du quai de l’Horloge lors de la longue fin de semaine de la fête du Travail. Pour marquer son retour, l’événement a prévu des activités de tous les types : un groupe de 10 mariachis, des cours de salsa donnés par des danseurs professionnels, de la musique latine en direct, des ateliers de préparation de guacamole, des cocktails traditionnels à base de tequila et de mezcal comme les margaritas et les palomas, etc. Mais cette grande fiestasera surtout l’occasion de réunir 25 commerçants proposant plus de 150 tacos différents.

« Il sera possible de déguster sur place des tacos traditionnels comme ceux du Calaveras — je vous recommande le Lengua, à la langue de boeuf braisée accompagnée de salsa verde —, du Mezcaleros et du Toxica (parmi les coups de coeur du moteur Tastet), indique l’organisateur. Mais nous invitons aussi les festivaliers à découvrir des tacos réinventés comme celui à la pieuvre cuite au charbon et servie avec du pico de gallo d’AriZ5, ou encore le taco végane Général Tao de Merci Tâta, une préparation aux shiitakes avec du guacamole et de la pâte de haricots. »

Ce volet gourmand sera complété par d’autres propositions à saveur latine, à savoir des enchiladas, des burritos, des nachos et des churros. « Les festivaliers se régaleront et vivront en prime une belle expérience », promet Brad Wishen.

Tacos sans frontières

Le Taco Fest constituera une sortie divertissante pour des milliers de personnes, ainsi qu’une belle vitrine pour des restaurateurs qui font briller les traditions culinaires mexicaines ou, au contraire, s’en démarquent et fusionnent les genres.

Pour Eric Petrari, par exemple, qui a baigné au sein de la culture tex-mex depuis son enfance en Californie, il était naturel d’être fidèle aux recettes et aux savoir-faire des taquérias de sa jeunesse. Il a ainsi lancé en 2020 sur la Rive-Sud dans la région de Montréal Los TNT Tacos, un bar à tacos dont la formule est totalement personnalisable : « Nous proposons quatre protéines (boeuf, poulet, porc ou végé) braisées ou grillées sur le barbecue, des légumes frais et des sauces maison plus ou moins pimentées (de la salsa à la mangue peu piquante à celle aux piments Carolina Reaper, les plus épicés au monde) que les gens peuvent associer comme ils le veulent. Toutes les options sont bonnes ! » lance l’entrepreneur, qui a hâte de participer au Taco Fest et d’y tester les créations parfois très audacieuses d’autres restaurateurs.

Parce qu’effectivement, l’art du taco n’a pas de frontières ni de codestrict. Nous croiserons ainsi au Taco Fest des tacos marins, végétariens, halal, ou même inspirés du smashed burger (restaurant Dope as Duck). Cette spécialité a aussi voyagé au fil du temps et des mouvements de population, comme le raconte Jae-Anthony, chef propriétaire du restaurant caribéen et afro-latin Tropikàl, établi à deux adresses (Montréal et Ottawa). « Beaucoup d’endroits des Caraïbes comme Cuba, la République dominicaine et d’autres ont été influencés par la culture espagnole, dit-il. Il s’y est donc développé des plats de type fusion. »

Pour sa part, le chef utilise les saveurs et techniques traditionnelles caribéennes pour « les amener ailleurs ». Il proposera ainsi lors du Taco Fest un taco Birria (un ragoût de viande mexicain) à sa façon, c’est-à-dire avec de la queue de boeuf braisée (les abats sont populaires dans les Caraïbes), de la coriandre, des oignons et du fromage cheddar. « Mais j’aurai aussi à mon kiosque deux autres créations, ajoute Jae-Anthony : un taco au poulet à la jerk (la viande est marinée et grillée avec un mélange d’épices de Jamaïque), ainsi qu’un taco de porc Al Pastor, la méthode de cuisson rotative à la verticale utilisée pour les kebabs et les shawarmas, mais aussi au Mexique pour les tacos ». Nous en salivons déjà !

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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