«everything is alive», Slowdive

La musique de Slowdive est de celles qui nous hantent, en ce sens que quelques-uns de ses accords suffisent à nous submerger, à nous fasciner — il est impossible de se défaire de chaque son qui émane de Souvlaki (1994), par exemple. Ce cinquième album, everything is alive, est ainsi à la hauteur de la réputation qui précède le groupe britannique, qui était à l’avant-garde du shoegaze dans la décennie 1990. La beauté de la réverbération de son instrumentation, quoiqu’ici parfois plus brute, s’entrechoque avec grâce et émotion aux paroles, aux voix planantes et salvatrices de Rachel Goswell et Neil Halstead. On est notamment envoûté par la lenteur d’andalucia plays, par la profondeur de prayer remembered et par l’audace de chained to a cloud. De fait, les huit chansons d’everything is alive ont ce petit je-ne-sais-quoi de familier et de singulier à la fois ; on s’y reconnaît comme on s’y perd, avec plaisir toujours. Après une trentaine d’années de carrière, la dream pop de Slowdive est, on peut le dire sans doute aucun, plus vivante que jamais !

everything is alive

★★★★ 1/2
Shoegaze

Slowdive, Dead Oceans

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