Rêver (et acheter) son chalet

Kim Nunès
Collaboration spéciale
Un des chalets dans le Nord que possède François Bourque, disponible en location
Photo: François Bourque Un des chalets dans le Nord que possède François Bourque, disponible en location

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Avec les fleurs et les feuilles qui poussent à vue d’oeil, notre désir d’évasion en nature grandit aussi ! Alors que la saison haute des locations de chalets débute, nombreux sont ceux qui aspireront à posséder leur propre havre. Que vous rêviez d’un chalet pour vous y prélasser entouré des vôtres ou que vous souhaitiez plutôt en acquérir un dans le but d’en faire la location, il existe de nombreuses façons d’y parvenir. Premier texte d’une série de trois pour que ce rêve puisse devenir réalité.

Une résidence secondaire pour soi

Si vous souhaitez décrocher de votre routine en vous évadant régulièrement au coeur de la nature, un chalet à titre de résidence secondaire peut être une solution. Cependant, assurez-vous de trouver un coin de paradis qui correspond au temps dont vous disposez pour en assurer la maintenance, car si vous vous imaginez respirer calmement sur le bord de l’eau, il est possible qu’en réalité, vous deviez plutôt tondre la pelouse, teindre le balcon et réparer le quai ! « Il ne faut pas sous-estimer le temps et les coûts que le chalet nécessitera en entretien, car si vous êtes déjà propriétaire d’une maison, vous vous retrouverez soudainement avec deux réservoirs à eau chaude à changer, deux toitures à refaire, deux entrées à déneiger et beaucoup d’entretien général », souligne François Bourque, courtier immobilier chez Via Capital.

Un chalet comme source de revenus

Si votre objectif est plutôt de générer des revenus, l’achat d’un chalet à des fins locatives s’avère une meilleure option. Pour la location de courte durée, soit pour des périodes de 31 jours ou moins, vous devrez vous assurer de respecter les règlements municipaux relativement au zonage, aux permis, à la nuisance, à la sécurité et à la salubrité. Ensuite, vous devrez inscrire votre propriété auprès de la Corporation de l’industrie touristique du Québec (CITQ), qui exigera certains documents, dont une preuve d’assurance responsabilité civile d’un montant de 2 millions de dollars.

L’emplacement de votre chalet aura évidemment un impact sur son potentiel de location. Privilégier un endroit à proximité d’un lac, d’une montagne et d’une grande ville pourrait vous permettre d’augmenter le coût de votre location, donc de générer plus de revenus.

Photo: Chad Beland Le chalet locatif dans Charlevoix que Chad Beland a acquis avec trois partenaires

L’autoconstruction

Acheter un terrain et réaliser la construction de votre chalet peut vous permettre de réaliser d’importantes économies. C’est ce qu’explique Patrick Girard, président et directeur général chez Boréal, une entreprise qui offre des chalets personnalisés en kit. Selon lui, les clients qui assemblent eux-mêmes leur chalet font des économies qui oscillent entre 35 % et 40 %. « On est un peu le IKEA du chalet. On offre un kit d’autoconstruction qui comprend un plan 2D et un plan 3D. Chaque pièce livrée est fabriquée au Québec et numérotée. »

Cette option n’est peut-être pas envisageable pour des personnes qui ont peu d’aptitudes manuelles, mais elle s’avère intéressante pour celles qui sont débrouillardes puisque les entreprises du genre offrent généralement des vidéos et des formateurs pour accompagner leurs clients dans l’assemblage du chalet. Sinon, le chalet préfabriqué en usine demeure aussi une option avantageuse.

Acheter en groupe

Propriétaire des Chalets du nord avec sa conjointe, le courtier immobilier François Bourque note autant d’avantages que d’inconvénients à l’achat d’un chalet en groupe. Il s’agit donc d’une décision bien personnelle. « Évidemment, plus on est nombreux à prendre les décisions, plus ça peut devenir compliqué. Par contre, acheter à plusieurs peut aider à faire le premier pas dans le domaine des chalets locatifs puisque l’investissement sera moindre, notamment dans la mise de fonds. »

Courtier hypothécaire, Chad Béland détient trois chalets locatifs. Récemment, il en a acquis un quatrième avec trois partenaires : sa conjointe et un couple qu’il connaissait très peu au moment de la transaction. Il avait par contre accès à leur portrait financier, ce qui était rassurant. « Je ne cacherai pas qu’au début, nous nous sommes tous demandé si nous avions fait le bon choix, mais aujourd’hui, la réponse à cette question est oui, sans aucune hésitation », admet-il.

Les quatre partenaires se partagent les tâches associées à la location de leur chalet de Charlevoix ainsi que les frais associés à l’entretien, dont le ménage, le déneigement et l’entretien du spa. Il s’agit donc d’un bon compromis qui leur permet d’économiser du temps et de l’argent tout en générant des profits.

Et si on parlait d’argent ?

L’aspect financier de l’achat d’un chalet est crucial, car s’il s’agit d’un investissement, il s’agit également d’une dépense. Il importe donc de connaître quelques détails.

D’abord, l’achat d’une résidence secondaire à des fins personnelles n’est pas taxable et les dépenses liées à ce bien immobilier ne sont pas déductibles d’impôts. Par contre, à la vente, un pourcentage du gain en capital sera imposable.

L’achat et la vente d’un chalet locatif doivent quant à eux inclure des taxes puisque la location est perçue comme étant un commerce. Le revenu généré par les locations est donc imposable, mais plusieurs dépenses sont quant à elles déductibles d’impôts.

« Il existe encore des programmes qui permettent de mettre seulement 5 % de mise de fonds pour une résidence secondaire. Ça peut sembler avantageux, mais plus la mise de fonds est petite, plus le prêt hypothécaire est grand. Ça demande donc un meilleur revenu », rappelle le courtier immobilier François Bourque.

Lors de l’acquisition d’un chalet, il est primordial de s’assurer d’avoir les capacités financières pour soutenir les dépenses, car après tout, le chalet doit rester un havre de paix, tant pour le corps et l’esprit que pour le portefeuille !

Régions convoitées

Pour en faire la location

C’est durant l’été, les longues fins de semaine, la semaine de relâche et les Fêtes que le taux d’occupation des chalets est le plus élevé. La Montérégie, Charlevoix et les Laurentide — dont Tremblant — font partie des endroits les plus convoités par les locateurs, estime le courtier hypothécaire Chad Béland. L’Estrie fait aussi de l’oeil à plusieurs, indique le courtier hypothécaire François Bourque. Les deux courtiers remarquent également que la région de Lanaudière se développe énormément dans le secteur des chalets locatifs. « En anglais, on dit “location, location, location”, mentionne en rigolant François Bourque. Les trois critères les plus importants dans le choix d’un chalet à des fins locatives sont donc la localisation, la localisation et… la localisation » ! Ainsi, un chalet dans un secteur recherché conservera sa valeur, laquelle pourra même augmenter, ce qui permettra, entre autres, de hausser le prix de location et, par conséquent, les profits !

Un petit paradis abordable pour soi

Selon Chad Béland, la municipalité de Saint-Côme et celle de Sainte-Béatrix — toutes deux situées dans la région administrative de Lanaudière — sont de bons endroits où investir dans un chalet puisque le prix de l’immobilier y est relativement plus bas qu’ailleurs au Québec. En plus, ces deux municipalités regorgent d’attraits touristiques intéressants à découvrir.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.



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