«Juillet n’est pas une vivace», Gabrielle Delamer

Jeune femme célibataire et casanière, Maryline accepte d’accueillir dans son antre impeccablement rangé Jérôme et Charles-Henri. Avec ces deux amis d’adolescence, elle va, contre son gré, remonter le cours du temps et revivre l’intense été de l’année 1998. Un souper aussi chargé que l’air qui s’étire et dégénère dans une suite de malaises amplifiés par l’alcool. Roman bref et sans grande envergure, Juillet n’est pas une vivace a le mérite d’être franc, efficace et léger. Un récit dans lequel Gabrielle Delamer sonde les tourments d’une trentenaire qui n’a pas réussi à se remettre de la mort de son premier amour. Connue du côté jeunesse — où elle a signé trois romans —, l’autrice rejoue ici des thèmes qui lui sont chers, soit ceux du deuil, de l’intériorité, des questionnements avec la même sensibilité et le même élan. La puissance des émotions ressenties à l’adolescence est exprimée avec aisance et une nette connaissance de cette période où tout est vécu à fleur de peau. Une oeuvre qui aurait sans doute eu plus d’avantages à se glisser du côté de l’édition jeunesse.

Juillet n’est pas une vivace

★★★

Gabrielle Delamer, Québec Amérique, Montréal, 2023, 184 pages.

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