«Zepta Supernova», YOCTO

Le jeune groupe YOCTO nous propose ici un délicieux anachronisme musical : à l’écoute de son premier album, l’influence du post-punk des années 1980 saute aux oreilles et, pourtant, dans ses timbres de synthés, dans ses lignes de basses complexes et jusqu’au concept d’opéra rock de science-fiction (une chanson s’intitule L'étau de Zálmoxis !), il nous renvoie au rock psychédélique et au kosmische allemand des années 1970. La chanteuse Yuki Berthiaume-Tremblay a un petit quelque chose de la Bardot chantant la ritournelle spatiale Contact, signée Gainsbourg, alors que le duo de multi-instrumentistes composé de Jean-Michel Coutu et Emmanuel Éthier s’amuse à brouiller les pistes sonores avec une réalisation volontairement opaque, comme si ces chansons aux multiples changements de rythme nous étaient transmises d’une lointaine galaxie. Franchement, on ne comprend pas grand-chose à cette histoire du méchant Zepta, mais cela fait aussi le charme de YOCTO : ces cinq excellents musiciens font un rock sophistiqué et effervescent avec une bonne part de mystère.

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Zepta Supernova

★★★ 1/2
Rock

YOCTO, Duprince

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