Rentrée théâtre à Montréal: morceaux choisis

Debbie Lynch White joue en solo la pièce «Tremblements», une fiction inspirée par l’expérience réelle d’une infirmière montréalaise, qui réfléchit sur l’éthique du travail humanitaire en Afrique.
Photo: Maxyme G. Delisle (Consulat) Debbie Lynch White joue en solo la pièce «Tremblements», une fiction inspirée par l’expérience réelle d’une infirmière montréalaise, qui réfléchit sur l’éthique du travail humanitaire en Afrique.

La saison automnale s’annonce abondante en adaptations de livres ou de films, en solos d’interprètes et en pièces contemporaines explorant des enjeux sociaux actuels. En voici quelques morceaux choisis. Par Marie Labrecque.

Courville

Retour de Robert Lepage au spectacle (quasi) solo. Dans l’oeuvre créée au Diamant il y a deux ans, un sculpteur (ici incarné plutôt par Olivier Normand) revient sur son adolescence dans le Québec des années 1970. Un monde évoqué qui s’inspire de la tradition japonaise du bunraku et de ses marionnettes réalistes.

Au théâtre du Nouveau Monde (TNM)


 

corde.raide

Alexia Bürger monte ce texte de l’Anglaise Debbie Tucker Green imaginant une situation dystopique : l’obligation légale pour une victime de crime violent de décider du châtiment que subira son agresseur.

À l’Espace Go

Les mutant.es

Douze ans après son spectacle à succès, le Théâtre de La Banquette arrière reprend la formule éclatée des Mutants pour la soumettre à une génération désormais quadragénaire. Un regard sur le Québec d’aujourd’hui, signé Sophie Cadieux et Sylvain Bélanger.

Au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui

Les arcanes

Présenté au Festival international de littérature, cette création voit deux premières : un texte scénique du poète Tristan Malavoy et une mise en scène théâtrale du réputé chorégraphe Paul-André Fortier. Étienne Pilon porte ce solo explorant la mémoire.

À la Salle intime du Prospero

Tremblements

Inspirée par l’expérience réelle d’une infirmière montréalaise, cette fiction de l’auteur torontois primé Christophe Morris réfléchit sur l’éthique du travail humanitaire en Afrique. Un solo joué par Debbie Lynch White et monté par Édith Patenaude.

À l’Espace Go

Une pièce pour les vivant·E·X·S en temps d’extinction

La comédienne Fabiola Nyrva Aladin interprète ce monologue de l’Américaine Miranda Rose Hall qui s’interroge, non sans humour, sur le destin de l’espèce humaine.

À La Petite Licorne

Les Plouffe

L’inoubliable famille québécoise créée en 1948 par Roger Lemelin prend vie sur scène grâce à l’adaptatrice Isabelle Hubert et à la metteuse en scène Maryse Lapierre, dont le confrère Simon Lambert a souligné le « colossal travail » lors de la création à Québec.

Au théâtre Denise-Pelletier

Homicide

Après l’émouvant Beauté, chaleur et mort, l’auteur Pascal Brullemans et la metteuse en scène Nini Bélanger poursuivent leur démarche documentaire en plongeant dans un fait divers troublant : la quête narcissique d’un tueur qui a diffusé son horrible crime sur Internet. Avec Dany Boudreault.

Au théâtre Prospero

Une conjuration

Après deux reports, on devrait enfin découvrir cette création du Nouveau Théâtre expérimental, qui orchestre un dialogue entre le peintre André Masson et l’écrivain Georges Bataille dans les années 1930. Daniel Brière y dirige Catherine De Léan, Maxim Gaudette et l’auteur Alexis Martin.

À l’Espace libre

Génération danse

Cette comédie dramatique de l’Américaine Clare Barron dépeint l’effervescence de l’adolescence à la faveur de la rivalité entourant une compétition de danse. Une mise en scène de Sophie Cadieux.

À La Licorne

Docteure

La pièce du réputé Britannique Robert Icke serait un « thriller moral », examinant des thèmes clivants très actuels, à travers une médecin (Pascale Montpetit) au centre d’une polémique sur les médias sociaux.

Au théâtre Jean-Duceppe

Parents et amis sont invités à y assister

Christian Lapointe porte sur scène cette oeuvre inclassable d’Hervé Bouchard, lauréate du Grand Prix du livre de Montréal en 2006, à l’écriture originale et foisonnante.

Au Quat’Sous

Le roi danse

Après Louis de Bavière, le Théâtre Denise-Pelletier s’intéresse à
un autre monarque historique : Louis XIV. Cette adaptation du film de Gérard Corbiau par Emmanuelle Jimenez met en lumière ses rapports avec le musicien Jean-Baptiste Lully et Molière.

Au théâtre Denise-Pelletier

Koulounisation

On dit du bien de ce spectacle belge où le comédien et créateur Salim Djaferi met en question, avec ludisme, le « rôle du langage dans la colonisation française en Algérie ».

Au Prospero

Projet Polytechnique

Soutenus par la compagnie documentaire Porte Parole (J’aime Hydro), Marie-Joanne Boucher et Jean-Marc Dalphond se sont penchés sur des questions qui posent encore problème, notamment la haine des femmes trois décennies après la tuerie à Polytechnique. Un spectacle dirigé par Marie-Josée Bastien

Au théâtre du Nouveau Monde

N'essuie jamais de larmes sans gants

On a beaucoup louangé ce roman du Suédois Jonas Gardell racontant l’impact de l’arrivée du sida dans une communauté gaie. L’imposante transposition, dirigée par Alexandre Fecteau, a été bien accueillie lors de sa création par le Trident à Québec.

Chez Duceppe

Pas une de ces personnes

Une occasion de voir sur scène le réputé dramaturge britannique Martin Crimp, qui porte en anglais son nouveau texte, en alternance avec la présentation en français du metteur en scène Christian Lapointe. Seul avec une centaine d’avatars générés par l’intelligence artificielle.

À l’Usine C

L’inframonde

La présentation à La Licorne de cette pièce américaine efficacement montée par Catherine Vidal avait été interrompue par la pandémie. La salle Fred-Barry accueille ce thriller dystopique sur la réalité virtuelle, qui pose d’intéressantes questions éthiques.

Au théâtre Denise-Pelletier

Un reel ben beau, ben triste

Il y a longtemps que n’avait été monté ce pan célébré de notre répertoire. Et 45 ans après sa création, la tragédie de Jeanne-Mance Delisle a-t-elle résisté au temps ? Marc Béland met en scène cet univers familial patriarcal et étouffant.

Au Rideau vert

Dernière frontière

Après une autofiction très bien reçue (Bâtardes), les soeurs Jade et Chloé Barshee proposent une démystification de notre rapport romantique avec le Grand Nord, entre théâtre documentaire et cabaret.

Aux Écuries



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