«Libérer la tempête», Alicia Deschênes

Ce troisième album, aussi convaincant et réussi que les précédents, devrait faire son bonheur autant que le nôtre. Notez le conditionnel. Cela dépend d’elle. Alicia Deschênes, comme beaucoup de gens, charrie un déficit de confiance chronique. Malgré les appuis inconditionnels des proches et des pairs, dont un Daran qui la soutient depuis le premier jour, et même si elle a pu partager la scène avec son idole Billie Joe Armstrong dans un spectacle de Green Day (le « plus beau jour » de sa vie), le doute persiste. Et ça l’enrage. Libérer la tempête est en cela plus qu’un titre d’album : combat, mission, but. Qu’Alicia se porte au secours d’autrui (Assez, c’est assez !, Aide-moi à t’aider), qu’elle mette en scène des mal-aimées ou des maltraitées (À ta merci, Mauvaise journée), on entend partout sa colère sourde. « Jamais à la hauteur / De moi / De mes attentes » : c’est le leitmotiv. Cela fait de puissantes et chavirantes chansons, de toute évidence. Et ce n’est pas exempt de joie. Mais vivement le raz-de-marée.

Libérer la tempête

★★★ 1/2
Pop-rock-électro

Alicia Deschênes, Le mouvement des marées

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