Politique d'information du Devoir (1re partie)

La nouvelle salle de rédaction du Devoir, rue Berri, où le quotidien a déménagé en décembre 2016.
Photo: Guillaume Levasseur Le Devoir La nouvelle salle de rédaction du Devoir, rue Berri, où le quotidien a déménagé en décembre 2016.
La mission première du Devoir est d'informer ses lecteurs et d'alimenter la réflexion au sein du public. Témoin honnête, libre et responsable, il n'obéit qu'à ses propres critères pour établir son traitement de l'actualité et la hiérarchie des informations qu'il présente à ses lecteurs.

De journal de combat à sa création, Le Devoir a évolué vers la formule du journal d'information dans la tradition nord-américaine d'une presse objective doublée d'une orientation éditoriale engagée. L'information constitue donc la fonction principale du journal et le point de départ des autres formes que prennent ses interventions. Ses artisans oeuvrent au service des lecteurs qui, en dernière analyse, sont les juges ultimes de la qualité du journal.

Quotidien pluraliste, Le Devoir se veut aussi un espace de discussion des affaires publiques où se rencontrent ceux qui recherchent les solutions aux problèmes de la société québécoise. Ainsi, il contribue à enrichir la diversité et la pluralité des opinions.

Diffusé partout au Québec et dans certaines régions du Nouveau-Brunswick et de l'Ontario dans sa version papier, Le Devoir est aussi accessible partout à travers le monde par son site Internet et sa version électronique intégrale.

Les secteurs prioritaires

Le Devoir n'a jamais été à tout pour tous. Il importe donc de déterminer avec clarté les secteurs de l'information et l'angle à privilégier pour répondre aux attentes, aux exigences et aux besoins élevés des lecteurs. Une telle définition des priorités étant soumise à plusieurs contraintes d'ordre tant financier que logistique, elle peut et doit évoluer au fil des ans et de la conjoncture. Cela étant dit, sa mission même lui impose d'emblée de s'intéresser à tous les débats qui ont un impact significatif sur le développement de la société québécoise.

L'organisation de la salle de rédaction doit pouvoir s'adapter aux changements qui traversent la société. Elle doit aussi permettre de réagir rapidement aux situations nouvelles ou imprévues qui requièrent des ressources supplémentaires à cause de leur impact sur l'actualité. Cela exige une flexibilité certaine au sein de la salle de rédaction et une révision constante des secteurs d'activité et des affectations des journalistes dont le mandat doit suivre l'évolution des courants sociaux. (Voir en annexe la liste des secteurs prioritaires tels que définis au moment de rédiger la présente politique.)

Les journalistes, des professionnels

Au Devoir, il appartient à la direction d'assigner à chaque secteur d'information désigné comme étant prioritaire ou complémentaire le journaliste jugé le plus apte à fournir aux lecteurs une information à la hauteur de leurs attentes, que l'on sait élevées. Ceux-ci ayant déjà accès à une multitude de sources d'information, il faut leur proposer une information qui leur permette de bien comprendre les événements du jour et de participer aux débats de société.

S'il fut un temps où le journalisme était un métier et le journaliste un artisan, les choses ont changé. De nos jours, l'exercice du journalisme requiert une formation de niveau universitaire à laquelle se rattachent des compétences spécifiques au travail requis par les entreprises de presse ainsi qu'une culture générale essentielle à l'appréhension de la réalité complexe dans laquelle évolue la société moderne.

Étant un professionnel de l'information, le journaliste du Devoir partage avec la direction du journal la responsabilité d'assurer la meilleure couverture possible de l'actualité. Sans négliger la couverture des événements inscrits à l'ordre du jour, il aura le souci de devancer l'événement.

Plusieurs journalistes sont affectés à des secteurs particuliers. Dans ce cas, il revient à chacun de faire en sorte que le journal soit à la fine pointe de l'information dans son secteur en assurant le suivi quotidien de l'information et en proposant régulièrement des sujets et des angles de couverture originaux dans le respect de la mission du Devoir et de ses engagements envers les lecteurs. La connaissance approfondie du secteur leur permettra d'obtenir des nouvelles exclusives. Les journalistes dits généralistes aborderont leur travail dans le même esprit. Lorsque la recherche d'information doit passer par une enquête plus fouillée, la direction apportera le soutien nécessaire à ce travail.

Les genres journalistiques

Les textes que l'on retrouve dans Le Devoir sont généralement de trois ordres. Il y a d'abord les textes d'information, qui peuvent prendre plusieurs formes: nouvelle, reportage, entrevue. Il y a ensuite les textes d'analyse, que nous présentons sous le titre «Perspectives». Puis il y a enfin les textes de commentaire, qui vont de la chronique au commentaire éditorial. Selon le type de dossier traité, on évoluera d'une écriture plus neutre à un style plus personnel.

Quel que soit le genre adopté, le journaliste, avant de procéder à la rédaction d'un article, prend connaissance dans la mesure du possible de ce qui a déjà été écrit sur le même sujet, tant dans Le Devoir que chez les concurrents, afin d'éviter les répétitions, de mieux informer les lecteurs et d'inclure des renseignements d'ordre contextuel nécessaires à une bonne compréhension du sujet traité.

De plus, il se demande quelle approche journalistique sera la plus susceptible de correspondre au type d'information à livrer, soit le texte de nouvelle, le reportage, l'analyse, l'entrevue, etc. Ce choix, qu'il validera avec son supérieur, imposera un type d'écriture journalistique et des règles propres au genre. Il demeure important de définir le genre de texte adopté et, pour le journaliste, de respecter des règles propres à chacun des genres.

1- L'information constituant la fonction principale du journal, il faut faire en sorte que les lecteurs soient assurés qu'elle soit complète, rigoureuse, juste et impartiale.

Chaque texte publié présente tous les faits disponibles et pertinents à la compréhension d'une situation donnée, et ce, en respectant les contraintes d'espace inhérentes au format du Devoir et au genre de texte envisagé. Il en va de même de la place consacrée à cette information, qui doit refléter l'importance relative de la nouvelle dans l'actualité.


La politique d'information: 2e partie

La politique d'information: 3e partie

La politique d'information: Annexe


 

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