«Mémoires», François Cousineau

Le livret aligne les chiffres, qui sidèrent. Au compteur, 200 compositions, 2000 arrangements, etc. L’accompagnateur a été l’homme de confiance de tant d’interprètes de premier plan, des décennies durant (bien au-delà de Diane Dufresne).Mais à la différence d’un André Gagnon, il n’a pas bâti en parallèle une carrière personnelle, à quelques essais pour orchestre près. De sorte qu’il manquait, à l’approche de ses 80 ans, une déclaration d’existence du pianiste, tout seul. François Cousineau par François Cousineau ? Pensez qu’on le découvre ici. Tendre et mélancolique dans un Vingt printemps qu’il ose jazzy, étonnant manieur de contretemps dans la fascinante Une flamme, au coeur de la Guerre froide, laissant couler une grande tristesse dans Serenitas (Consolation). À l’heure où une nouvelle génération de pianistes trouve sa place dans le paysage, c’était le moment ou jamais pour cet homme de sortir de ses six décennies de fiabilité dans la pénombre.


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Mémoires

★★★ 1/2
Instrumental

François Cousineau, Peace of Mind

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