«Nous devons nous préparer à une longue guerre en Ukraine»

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors d’une conférence de presse au siège de l’OTAN, à Bruxelles, le 6 juillet dernier
Virginia Mayo Associated Press Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, lors d’une conférence de presse au siège de l’OTAN, à Bruxelles, le 6 juillet dernier

Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a prévenu qu’il ne fallait pas s’attendre à une fin rapide de la guerre en Ukraine, dans une interview publiée dimanche, au moment où l’armée ukrainienne est engagée dans une contre-offensive pour repousser les forces russes.

« La plupart de guerres durent plus longtemps que ce qui avait été prévu lorsqu’elles ont débuté », a souligné M. Stoltenberg dans cette interview au groupe de média allemand Funke.

« Par conséquent nous devons nous préparer à une longue guerre en Ukraine », a-t-il ajouté.

La guerre a débuté en février 2022, lorsque les forces armées russes ont envahi l’Ukraine. L’armée ukrainienne mène depuis juin une contre-offensive pour repousser les forces russes dans le sud et l’est, mais cette opération n’a permis de reprendre qu’un nombre limité de localités.

« Nous souhaitons tous une paix rapide, a poursuivi M. Stoltenberg. Mais dans le même temps nous devons reconnaître [ceci] : si le président [Volodymyr] Zelensky et les Ukrainiens cessent le combat, leur pays n’existera plus. »

« Si le président [Vladimir] Poutine et la Russie déposent les armes, nous aurons la paix », a-t-il déclaré.

Quant au souhait de l’Ukraine de rejoindre l’OTAN, M. Stoltenberg a assuré qu’« il ne fait aucun doute que tôt ou tard l’Ukraine sera dans l’OTAN ».

Kiev s’est en outre rapproché de l’OTAN lors du sommet de l’alliance en juillet, a-t-il expliqué.

« Lorsque cette guerre prendra fin, nous aurons besoin de garanties de sécurité pour l’Ukraine. Autrement, l’histoire pourrait se répéter », a-t-il averti.

Au sommet de l’OTAN à Vilnius, les dirigeants de l’alliance sont convenus que l’Ukraine pourrait rejoindre l’OTAN une fois que certaines conditions seront remplies, les dirigeants américain et allemand soulignant que parmi ces conditions figurent des réformes pour protéger la démocratie et l’État de droit.



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