Trois nouvelles pâtisseries pour combler les becs sucrés

Clémentine Gueroult officie parfois dans sa propre cuisine, où elle concocte moult créations, comme ce gâteau à la mangue et à la menthe.
Photo: Valérian Mazataud Le Devoir Clémentine Gueroult officie parfois dans sa propre cuisine, où elle concocte moult créations, comme ce gâteau à la mangue et à la menthe.

Qu’est-ce qu’il y a pour le dessert ? Trois nouvelles adresses vous donnent la réponse en proposant des pâtisseries raffinées, des créations éclatées et un peu de sucre en poudre.

Le plaisir, c’est tout

Alors qu’elle terminait une quatrième année d’études en droit, Clémentine Gueroult s’est rendu compte qu’elle était loin de se lever épanouie chaque matin. Celle qui a toujours cuisiné avec sa mère durant sa jeunesse à Perpignan, dans le sud de la France, a fait un tour à 90 degrés et s’est alors inscrite dans une école de cuisine. Et là, coup de foudre, la pâtisserie se révèle à elle comme une source de motivation et de créativité.

Après plusieurs stages chez les meilleurs ouvriers de France et dans certains restaurants gastronomiques, elle s’est installée à Montréal, où elle veut désormais créer sa propre signature. Depuis près d’un an, elle officie tantôt dans les cuisines du restaurant Les Mômes, tantôt dans sa propre cuisine, où elle concocte moult créations que les gens précommandent sur son site Web. « Une dame m’a confié que mon paris-brest est le meilleur qu’elle a trouvé à Montréal », rapporte la cheffe, pas peu fière, soulignant du même souffle avoir hâte de proposer des pavlovas garnies de petits fruits de saison.

Une dame m’a confié que mon paris-brest est le meilleur qu’elle a trouvé à Montréal

 

L’émule de Cyril Lignac — avec qui elle a travaillé — ou Cédric Grolet propose des desserts qui se démarquent par une esthétique délicate et réfléchie. Un visuel qui concorde parfaitement avec sa devise : « la gourmandise doit donner envie d’y revenir ». Clémentine Gueroult espère avoir pignon sur rue dans un an et demi.

clementinegueroult.com

De la radio aux gâteaux

Bien qu’elle soit depuis longtemps une pâtissière amateur passionnée, Dominike Audet n’aurait jamais pensé qu’un jour, elle baignerait à temps plein dans l’univers des crémages et des brisures de chocolat. Lorsque la pandémie lui a fait perdre un emploi à la radio, en 2021, la touche-à-tout décide de s’inscrire à l’émission The Great Canadian Baking Show. Son expérience avec dix concurrents aussi dégourdis et créatifs qu’elle nourrit son désir de donner toute la place à la pâtisserie.

Deux ans plus tard, elle ouvre avec son conjoint, Dennis Hennessey, So Dominike — Gourmandises au Grand Marché de Québec ; un comptoir de pâtisseries d’inspiration new-yorkaise, où trônent gâteaux au fromage, biscuits géants, bento cakes, et autres créations du jour. Des « desserts de rue », comme elle les appelle, préparés quotidiennement et décorés de couleurs vives et de paillettes. « Je voulais offrir quelque chose de différent des pâtisseries européennes qu’on retrouve beaucoup. Et je voulais des desserts “décadents” et éclatés qui collent à ma personnalité. »

Le couple trouve ses idées en regardant des émissions culinaires et crée des combinaisons de saveurs en s’inspirant de la cuisine de rue, des mets carnavalesques ou des tendances dans les grandes villes d’ailleurs. « C’est toujours gourmand, c’est fait pour se faire plaisir. C’est ça, l’expérience ! » résume la pâtissière, tout sourire. Dominike Audet prend aussi les commandes pour des gâteaux de mariage ou d’anniversaire.

250-M, boulevard Wilfrid-Hamel, Québec

Les chouquettes en vedette

Lorsque le couple pâtissier formé de Rachel Parenteau et Olivier Verdot a quitté la métropole pour s’installer et ouvrir boutique dans la capitale, son idée était de revisiter les classiques français en intégrant des ingrédients locaux. Et Chouquette semblait être un nom parfaitement accrocheur. C’était sans savoir que la pâtisserie en soi deviendrait un canevas parfait pour intégrer les ingrédients du moment. « Nous en avions fait pour l’ouverture. Les commentaires des gens étaient si bons, qu’elles sont restées [sur la carte] depuis, raconte le copropriétaire Olivier Verdot. C’est le dessert parfait. Ce n’est ni trop gros ni dispendieux. »

Depuis, la vedette se décline en plusieurs saveurs, ou garnie, selon l’envie et la saison — comme toutes les autres créations. Le couple, qui a travaillé auprès de Stéphanie Labelle chez Rhubarbe, concocte ses desserts avec des ingrédients de proximité et du chocolat Valrhona. « À Québec, on a des produits frais à portée de main. À 15 minutes de mon local, il y a l’île d’Orléans avec de la gadelle, de l’argouse ou encore de la camerise. On ne retrouve ça nulle part ailleurs, » s’étonne encore M. Verdot. Ce vaste choix fait en sorte que les pâtisseries changent souvent. Il n’y a que le mille-feuille qui semble encore indélogeable, tant la demande est forte. « Nous avons une clientèle très réceptive ! On travaille fort, et les gens nous redonnent beaucoup. C’est enivrant ! »

778, rue Saint-Jean, Québec

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