«Way Out East», Harry Manx

On a souvent l’impression qu’une fois passé le grand malentendu hippie — la musique classique indienne étant perçue à tort comme bande sonore d’un trip d’acide —, les musiciens sont retournés chacun dans leur monde, à l’exception du défunt George Harrison. Les rencontres ont été plus discrètes depuis, impulsées notamment par un Harry Manx, ce grand ami bluesman du Québec, être libre et pas énervé. Dans ses spectacles, çà et là, il sortait sa Mohan Veena, sitar-guitare à 20 cordes, et s’offrait d’exquises notes bleues entrelacées d’arpèges indiens. Des moments de grande paix en résultaient. À la demande générale de ses fidèles, il consacre enfin un album entier à ce qu’il appelle son « Indian stuff ». C’est peu de dire que l’expérience d’écoute est bienfaisante : ses blues déjà tranquilles s’imprègnent d’une spiritualité sans prétention, sans une ombre d’ego dans le chemin, mais non sans un savoir-faire affiné depuis quatre décennies. Sa tournée québécoise, d’octobre à décembre, sera un baume. Disponible le 8 septembre.

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Way Out East

★★★★
Monde

Harry Manx, Dog My Cat Records

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