Des conseils de pro pour éclairer sa cour

Jessica Dostie Collaboration spéciale
Un grand terrain rempli de végétaux, voire d’une piscine, multiplie les possibilités en matière de design et d’éclairage.
Photo: Splendeurs de Nuit Un grand terrain rempli de végétaux, voire d’une piscine, multiplie les possibilités en matière de design et d’éclairage.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Il suffit parfois de quelques luminaires judicieusement placés pour transformer la cour en véritable jardin des merveilles. Besoin d’inspiration ? Voici quelques conseils de pro pour mettre son terrain en lumière et aller plus loin que l’aveuglant éclairage de sécurité.

Planifier, c’est la clé

Le designer-paysagiste Claude Genest, qui crée des aménagements depuis une quarantaine d’années, est formel : c’est le genre de projet qui ne s’improvise pas ! « Le design doit être planifié et organisé, conseille-t-il. Après tout, on ne bâtit pas une maison sans plans ! » Pour obtenir des plans précis, justement, le fondateur de Paysages Genest, à Québec, recommande même de faire appel à un géomètre afin d’asseoir les bases du projet sur un relevé de terrain à jour.

Dans la mesure du possible, cette planification peut également être faite en amont, des années auparavant, au moment où on plante les végétaux. « Même si on n’a pas le budget tout de suite pour ajouter des lumières, on peut prévoir les tuyaux pour passer les fils sous les structures rigides, souligne-t-il. Dix ans plus tard, ou quand on sera prêt, ce sera alors beaucoup moins compliqué et onn’aura pas besoin d’enlever les pavés ou de casser du béton pour les mettre en place. »

Penser autrement

 

« Mon travail, c’est de créer des scènes à l’extérieur et, surtout, qu’on les voit de l’intérieur », explique Claude Genest. Pour réaliser ses plans, le designer-paysagiste passe donc du temps dehors, bien sûr, mais aussi dans la maison. « Je m’assure que la vue sera belle quand on regarde vers l’extérieur à partir de n’importe quelle fenêtre. »

Pierre-Yves Pagé, de l’entreprise montréalaise Splendeurs de Nuit, abonde dans le même sens. « La perspective la plus importante, c’est la vue de l’intérieur, confirme-t-il. On ne doit pas planifier juste en fonction de la dizaine de soirées qu’on va passer dehors au courant de l’été parce que notre vue sur la cour, on l’a toute l’année. C’est le genre de choses qui fait toute la différence. » Claude Genest va encore plus loin : ses aménagements tiennent également compte du paysage hivernal. « Je veux que ce soit payant pour l’œil 12 mois par année », dit-il.

Choisir les bons produits

 

DEL, halogènes ? Ampoules colorées, blanc chaud ou froid ? Devant la pléthore d’options qui s’offre à nous, que choisir ? À chaque modèle de lampe son utilité. Par exemple, Claude Genest recommande d’installer des halogènes au pied des arbres afin d’obtenir un éclairage optimal été comme hiver. « Puisqu’elles dégagent plus de chaleur que les DEL, les ampoules de type halogène aident à faire fondre la neige », explique-t-il. Pas besoin de pelleter autour de nos luminaires ! En revanche, les diodes électroluminescentes (DEL), réputées pour leur longévité, sont tout indiquées au sommet d’un arbre.

La perspective la plus importante, c’est la vue de l’intérieur. On ne doit pas planifier juste en fonction de la dizaine de soirées qu’on va passer dehors au courant de l’été parce que notre vue sur la cour, on l’a toute l’année.

 

L’idée, en somme : se faciliter la vie. « Mon but, c’est d’avoir quelque chose d’automatique, sans entretien, qui se répare bien, résume le paysagiste. On ne veut pas avoir besoin d’un électricien pour changer une ampoule ! » C’est aussi la raison pour laquelle Claude Genest préfère les luminaires de qualité faits de matériaux comme le cuivre, qui résisteront aux intempéries et survivront de nombreuses années aux rigoureux hivers québécois. « Des appareils de qualité installés de la bonne manière dureront au moins 30 ans », ajoute Pierre-Yves Pagé, qui ne travaille pour sa part qu’avec des lampes émettant une couleur de 3000 degrés Kelvin. Selon l’électricien et copropriétaire de Splendeurs de Nuit, cette couleur — ni trop jaune ni trop bleutée — a l’avantage de « faire ressortir les éléments naturels qui composent le décor en créant une ambiance chaleureuse et accueillante ».

Créer des scènes urbaines

 

Certes, disposer d’un grand terrain rempli de végétaux, voire d’une piscine, multiplie les possibilités en matière de design et d’éclairage, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire avec notre petit jardin de ville. « Même quand on habite collé sur nos voisins, c’est possible de créer des scènes, précise Claude Genest. Par exemple, on peut planter de grosses fougères et les éclairer par le dessous en projetant la lumière — quelque chose de subtil, pas un éclairage de sécurité éblouissant ! — sur un mur ou une clôture. »

Résultat : l’ombre des fougères crée ainsi une scène vraiment « féerique », estime-t-il. Pour Pierre-Yves Pagé, camoufler les sources de lumière est tout aussi incontournable pour réussir toutes sortes de mises en scène. « Rien ne paraît de jour, et le soir, tout s’illumine comme par magie. »

Opter pour l’énergie solaire

Si, selon Claude Genest, l’investissement en vaut souvent le coup et peut même faire augmenter la valeur de notre propriété, il n’est pas toujours possible d’installer un système de lumières fixes chez soi. Ceux et celles qui habitent un appartement muni d’un tout petit balcon ou qui désirent tout simplement ajouter de l’ambiance au camping ou au chalet préféreront peut-être un des ensembles alimentés à l’énergie solaire qu’on trouve dans la plupart des quincailleries. Voilà une solution de rechange intéressante quand on ne dispose que d’un tout petit budget.

Cela dit, ces systèmes souvent faits de plastique sont beaucoup moins durables que les modèles en cuivre — il faut parfois les changer après une seule saison, déplore le designer-paysagiste,. Pour pallier ce problème, on les range durant l’hiver. On s’assure en outre de positionner les panneaux solaires de sorte qu’ils soient suffisamment exposés à la lumière du jour.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

À voir en vidéo