Les travaux de rénovation reprennent dans le tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine

Les travaux avaient été interrompus à la suite de la découverte de moisissures dans un corridor de services, le 1er août. Des travailleurs avaient alors exercé leur droit de refus.
Marie-France Coallier Archives Le Devoir Les travaux avaient été interrompus à la suite de la découverte de moisissures dans un corridor de services, le 1er août. Des travailleurs avaient alors exercé leur droit de refus.

Les travaux de rénovation ont repris graduellement, lundi matin, au tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, qui relie Montréal à la Rive-Sud, a fait savoir le ministère des Transports.

Ces travaux avaient été interrompus à la suite de la découverte de moisissures dans un corridor de services, le 1er août. Ce sont des travailleurs qui avaient alors exercé leur droit de refus — un droit prévu dans la loi et qui s’applique lorsqu’un employé estime que sa santé ou sa sécurité peut être mise en danger dans son milieu de travail.

Le ministère indique, par voie de communiqué, que les travailleurs devront toutefois porter un masque N95 dans un certain secteur du corridor, et ce, d’ici à ce que le protocole de nettoyage soit appliqué.

« Des analyses ont été effectuées et des mesures ont été mises en place par Renouveau La Fontaine, l’entreprise responsable des travaux, en collaboration avec la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail et des représentants de la Santé publique afin de reprendre les travaux de façon sécuritaire. Parmi celles-ci, on compte le port d’un masque de type N95 dans un secteur précis du corridor de service, en attendant l’application d’un protocole spécifique de nettoyage », a expliqué le ministère des Transports.

En entrevue lundi, le responsable du dossier santé-sécurité à la FTQ-Construction, Simon Lévesque, voyait d’un bon oeil la participation active de la Santé publique.

« La Santé publique fait le suivi au niveau du rapport qui a été délivré. Ils vont valider si tout est conforme. C’est très satisfaisant. Pour les travailleurs, ça, c’est une sécurité. Ça prouve qu’on prend les choses au sérieux, qu’on veut s’assurer que les mesures correctives qui ont été mises en place sont bonnes. Et ça, c’est très important pour rassurer nos travailleurs », a-t-il commenté.

La FTQ-Construction représente la majorité des travailleurs dans l’industrie de la construction.

« En attendant que tout soit nettoyé et qu’ils mettent des produits pour désinfecter, au niveau des caniveaux, le port du N95 ou du P100 est requis. Mais ça ne sera pas une obligation à partir du moment où tout va être nettoyé, ce ne sera plus nécessaire. Mais dans l’attente que tout soit nettoyé, si des gens avaient à circuler dans cette partie-là, ils devraient porter le N95 ou le P100 », a expliqué M. Lévesque.

Lorsqu’ils ont exercé leur droit de refus, des travailleurs avaient éprouvé divers symptômes tels que de l’essoufflement, un saignement de nez ou une sinusite, relate M. Lévesque.

Le ministère précise qu’il est trop tôt « pour s’avancer sur de possibles répercussions, de l’arrêt des travaux, sur l’échéancier du tunnel ».

L’épisode n’a toutefois pas été du temps perdu au chantier. Québec souligne que « les travaux à l’extérieur du tunnel, sur l’autoroute 25 en direction nord et dans le secteur de l’échangeur Souligny, se sont poursuivis durant cette période ».

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