10 soupes réconfortantes

Savourez ces bons bols pour entamer l’année et sourire à l’hiver.
Photo: Charles-Frederick Ouellet Le Devoir Savourez ces bons bols pour entamer l’année et sourire à l’hiver.

Il y a les secrets bien gardés, les arrêts obligatoires et ceux qui valent le détour. Il y a surtout des incontournables en tout genre qu’il fait bon de partager. Pour le plaisir de vos palais, Le Devoir a donc imaginé un rendez-vous sous forme de carnet gourmand, à raison d’un thème à la fois. Pour entamer l’année et sourire à l’hiver, quoi de mieux que de bons bols de soupe chaude et réconfortante ? Nous avons donc rapatrié des coups de coeur fumants de toutes sortes. Ramen, phô, soupe thaïe, gratinée ou veloutée : en voici 10 qui provoquent bonheur et ravissement à chaque lampée.

MONTRÉAL

Butterblume

Imaginez un grand bol de potage à la courge légèrement relevé surmonté d’une garniture de graines de citrouille, d’herbes, de croûtons et d’un filet de lait de coco. À ses côtés, deux belles tranches de pain maison chaud et moelleux vous confirment que le lunch sera agréable. Et il y a le beurre saupoudré de fleur de sel qui vous fait un clin d’oeil. La musique est à la fois douce et rythmée, le brouhaha ambiant est chaleureux, vous ouvrez un roman, et puis voilà : pour rien au monde vous ne voudriez être ailleurs en ce moment. C’est tout ça, et plus encore, quand on prend la soupe du jour — portion repas — au Butterblume.

5836, boulevard Saint-Laurent

Tsukuyomi

C’est le fourmillement que l’on observait de la fenêtre qui nous a fait pousser la porte du Tsukuyomi la première fois. Et on a tout de suite compris pourquoi il y avait foule : le ramen est délicieux, le service, rapide, l’ambiance, joyeuse. Dans le bol, le bouillon maison pas trop salé accueille des nouilles parfaitement faites, du façonnage à la cuisson. Et l’ornement de chashu (porc braisé japonais), les champignons kikurage et l’oeuf coulant sont on ne peut plus délectables. Les à-côtés typiques des izakayas, comme le karaage (poulet frit) ou les gyozas (raviolis japonais), ajoutent aussi une dose de plaisir à partager. C’est chaud, riche en saveurs et en textures. À tous coups, on part pour mieux y revenir. À noter : du ramen végétalien est aussi au menu.

5207, boulevard Saint-Laurent

1242, rue Bishop

Au pied de cochon

On parle souvent de sa poutine au foie gras, mais la meilleure raison de s’installer au bar du resto de Martin Picard — hormis le pouding chômeur ! — est la soupe à l’oignon gratinée au gruyère des Grottes. Le sucré de l’oignon attendri est rehaussé par le fromage de lait cru et le salé du saucisson à l’ail. Dire que c’est gourmand serait évidemment un euphémisme. Une douceur à la fois raffinée et réconfortante, que l’on déguste jusqu’à la dernière goutte.

536, avenue Duluth Est

Hélico Café

C’était un jour de semaine, un peu passé l’heure du lunch. Nous avions un texte à finir, des courriels auxquels répondre et une envie irrépressible de nous attabler quelque part. Nous avons atterri chez Hélico Café, où nous avons savouré la soupe du moment : un potage crémeux au chou qui marque encore notre esprit des mois plus tard. Sa texture soyeuse et son assaisonnement si juste étaient révélés par une jolie garniture croustillante. C’est sans doute la soupe que nous avons mangée le plus lentement, tant nous voulions étirer le ravissement ! Notre verdict ? Il faut la prendre en portion repas ! Notre conseil ? Terminer le lunch avec un kouign-amann, s’il en reste…

2009, avenue De La Salle

Sao Sao

Direction Brossard pour une soupe vietnamienne traditionnelle. Chez Sao Sao, non seulement le phô est mémorable, mais le menu entier fait voyager les sens. Si nous jetons notre dévolu sur le plat national du Vietnam, c’est que celui-ci est fait dans les règles : bouillon à base d’os mijoté plusieurs heures, vermicelles de riz, citronnelle, basilic vietnamien, légumes, fèves germées, en plus d’une variété de protéines au choix, des tripes de boeuf au poulet grillé. C’est généreux et réconfortant, et on ne demande pas mieux ! Bon à savoir : la famille du Sao Sao est la même que celle du Petit Sao, là où l’on prépare des bánh mì décadents.

7209, boulevard Taschereau, bureau 106, Brossard

 

ÎLES DE LA MADELEINE

Cap Dauphin’s Fish Shack

Initiative de la Coopérative des pêcheurs du cap Dauphin, qui voulait vendre davantage de produits de la mer de ses membres, ce casse-croûte ouvert en 2015 est vite devenu un incontournable. D’abord pour la fraîcheur des ingrédients, mais aussi le rapport « générosité-prix », sans égal sur l’archipel grâce au partenariat entre la coop et le restaurant. Sa chaudrée de fruits de mer déborde de saveurs. Pétoncles géants, crevettes nordiques, homard et flétan baignent dans une bisque bien assaisonnée. Ajoutons à l’ensemble la vue sur le quai et l’infinité de la mer. Comme un sentiment de paradis, quoi.

49, chemin Shore, Grosse-Île

 

QUÉBEC

Tora-Ya Ramen

On pourrait lui accoler l’étiquette d’« incontournable » tant le plaisir d’y aller est sans cesse renouvelé. Nous avons adopté il y a longtemps le petit comptoir qui permet de jeter un regard en cuisine. À moins d’avoir le nez plongé dans un bol de ramen miso-kimchi (ou l’Ômori miso, notre deuxième favori). Dans tous les cas, on se sustente dans une atmosphère chaleureuse où les « konnichiwa » lancés à chaque invité sont joyeusement tonitruants !

75, rue Saint-Joseph Est

Délicatesses tonkinoises

Secret bien gardé qu’on voudrait transmettre à tout vent : les soupes de Tri Vu, chef copropriétaire, et de sa conjointe, Linda Pham, de Délicatesses tonkinoises. Dans son petit local du faubourg Saint-Jean, il mijote ses bouillons quotidiens au grand bonheur d’une faune d’habitués (et de quelques touristes en quête d’adresses prisées par les résidents). Le tom yum au poulet, très aromatique grâce à sa citronnelle, est l’une des vedettes du menu, tout comme le phô au boeuf, rehaussé par les notes typiques d’anis et de cannelle. Pas envie de soupe ? Vu fait aussi un très bon pad thaï. Sinon, les murs garnis d’ingrédients de toutes sortes vous donneront envie de cuisiner quelque chose à la maison.

Photo: Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir Tri Vu, chef copropriétaire de Délicatesses tonkinoises, et sa conjointe, Linda Pham.
Photo: Charles-Frédérick Ouellet Le Devoir
732, rue Saint-Jean

Chez Temporel

Niché à un jet de pierre de l’animée rue Saint-Jean, Chez Temporel est l’une des adresses bien-aimées des résidents du Vieux-Québec. La rumeur veut qu’une certaine Chrystine Brouillet ait noirci bien des pages sur l’une des petites tables installées près des murs de pierre. Ouvert depuis 1974, le café-bistro n’a jamais pris une ride, bien au contraire ! Son menu, juste assez classique, est riche en produits locaux. La soupe à l’oignon bien fumante et gratinée de fromage 1608 de la laiterie Charlevoix est à l’image du nom de l’endroit : intemporel.

25, rue Couillard

Chanhda épicerie asiatique

Ce palmarès ne pourrait être complet sans la ô combien délicieuse soupe thaïe au cari rouge et lait de coco du chef Maxime Chanhda-Tremblay. Si on ne peut pas toujours déguster cette dernière sur place — il y a toutefois toujours une autre délicieuse soupe du jour —, le bouillon, lui, est toujours en vente pour emporter ! Les arômes et la chaleur de cette spécialité de l’endroit dans le confort de la maison, qui dit mieux ? À noter : on y trouve quelques marques de croustilles importées, dont les Lay’s thaïes à la truffe, et ça aussi, c’est à tomber !

538, avenue des Oblats

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