Le train léger d’Ottawa à l’arrêt au moins jusqu’à la mi-août

Le service de transport léger sur rail (TLR) d’Ottawa en juin 2022
Sean Kilpatrick archives La Presse canadienne Le service de transport léger sur rail (TLR) d’Ottawa en juin 2022

Le service de transport léger sur rail (TLR) d’Ottawa devrait rester fermé pendant au moins deux semaines, ses responsables estimant mardi qu’il ne rouvrira pas avant le 14 août, au plus tôt.

Le service a été interrompu au milieu de l’heure de pointe le 17 juillet dernier en raison d’un problème avec le roulement d’essieu d’un train qui a été découvert lors d’une inspection de routine.

L’organisme en charge des transports urbains à Ottawa, OC Transpo, s’est engagé à effectuer une inspection détaillée de chaque véhicule et avait initialement supposé que le TLR serait de retour sur les rails le 31 juillet.

Ce plan a été revu vendredi dernier, la société affirmant que 10 jours supplémentaires de réparations et de tests étaient nécessaires.

 

Maintenant, le fournisseur de transport en commun dit qu’il reste du travail à faire pour repositionner les rails.

Le président de la commission de transport en commun de la ville, Glen Gower, a déclaré que la Ville « discutait » de l’indemnisation des passagers qui paient pour le service, mais lors d’une conférence de presse mardi, il n’a pas pris d’engagement envers un remboursement des utilisateurs touchés.

Un itinéraire d’autobus alternatif a été établi pour les navetteurs qui prendraient normalement le train, mais il a été fortement critiqué pour son manque de fiabilité.

Deux déraillements distincts en 2021, dus à des problèmes de maintenance et d’assemblage, ont entraîné des arrêts temporaires sur le TLR.

Un déraillement en août 2021, qui avait entraîné une interruption de cinq jours du service de transport en commun, a été causé par la défaillance probable de l’essieu d’un train alors qu’il était en service, avait constaté le Bureau de la sécurité des transports peu de temps après.

Un deuxième déraillement, en septembre de la même année, s’était produit en raison d’un « entretien incohérent et incomplet » des trains Alstom Citadis Spirit à la suite du premier déraillement, avait déclaré à l’époque Steve Kanellakos, directeur d’alors de la ville. Cela avait conduit à des trains stationnés pendant deux mois.

Une enquête publique sur les problèmes qui affligent le TLR d’Ottawa a abouti à un rapport cinglant publié l’automne dernier, qui a attiré l’attention sur les problèmes de la machinerie.

Le rapport reprochait aux responsables de la ville et aux entreprises engagées pour construire le système de projet de 2,1 milliards de dollars d’avoir livré un système peu fiable avec plus d’un an de retard.

En 2019, des mois avant l’ouverture du TLR au public, la Ville avait approuvé un budget de 4,66 milliards de dollars pour une deuxième étape du projet, qui est en cours, mais qui accuse des retards.

À voir en vidéo