Ce qu'il reste de la neige dans l’œil de Valérian Mazataud

Alors que l’été touche à sa fin, aucun Montréalais ne veut entendre parler de neige. L’hiver semble un temps révolu, et on préfère oublier qu’il reviendra un jour. Il en subsiste pourtant quelques traces, cachées sous une épaisse couche de saleté. Visite estivale de la carrière Francon, où la Ville de Montréal déverse la moitié de la neige de ses rues et où survivent d’éternels glaciers de neige noire.

1 Une opération de déneigement dans Ahuntsic en janvier 2022. Bien que le déneigement commence dès que les flocons s’accumulent au sol, la neige n’est chargée dans les camions que lorsqu’elle atteint 10 à 15 cm de hauteur. Valérian Mazataud Le Devoir
2 En mars 2023, un camion déversait son chargement de neige à la carrière Francon, dans Saint-Michel. C’est l’endroit privilégié par la Ville de Montréal : celle-ci y déverse presque la moitié de la neige ramassée dans les rues de la métropole au cours de l’hiver. Valérian Mazataud Le Devoir
3 Toujours en mars, des pelles mécaniques aplanissaient un tas de neige haut de plusieurs dizaines de mètres, à la carrière Francon, en prévision de l’arrivée d’un nouveau chargement. Avec 255 cm de neige, l’hiver dernier a été l’un des plus enneigés des dernières décennies, loin de la moyenne annuelle de 190 cm des 40 dernières années. Valérian Mazataud Le Devoir
4 En 2023, la carrière a reçu quelque 6 millions de mètres cubes de neige, soit un peu plus de trois fois le volume du Stade olympique. Il faut dire que l’endroit fait presque 2 kilomètres de long, sur 400 mètres de large et 100 mètres de profondeur. Valérian Mazataud Le Devoir
5 Vincent Labossière, un des contremaîtres du site, faisait ici face au tas de « neige éternelle » qui demeure au fond de la carrière, près de cinq mois après la fin de l’hiver. Il subsiste actuellement un glacier de 700 000 mètres cubes de neige, correspondant à environ 10 % de ce qui y a été accumulé au cours de l’hiver. Le noyau dur du glacier est présent depuis 10 ans, estime Philippe Sabourin, porte-parole de la Ville de Montréal. Valérian Mazataud Le Devoir
6 En août, le lac créé par la neige fondue est progressivement drainé vers la station d’épuration Jean-R. Marcotte, que l’on peut apercevoir à gauche. L’eau sera d’abord traitée, puis déversée dans le fleuve. Valérian Mazataud Le Devoir

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