«Chasseurs d’étoiles», Cherie Dimaline

Suite de Pilleurs de rêves (Boréal, 2019), pour lequel Cherie Dimalinea remporté le Prix du Gouverneur général, Chasseurs d’étoiles replonge le jeune lecteur dans un univers dystopique où seuls les Autochtones ont préservé leur capacité de rêver. Prisonnier d’un pensionnat où l’on prélève la moelle des rêveurs, French, Métis de 17 ans, devra faire plusieurs sacrifices afin de retrouver Rose, partie à sa recherche avec Derrick, son rival, et sa famille d’adoption réfugiée dans les bois. Rappelant de manière puissante la rafle des enfants autochtones des années 1960 et les meurtres de femmes autochtones depuis une quarantaine d’années, ce palpitant récit d’aventures évoque La servante écarlate, de Margaret Atwood, Les fils de l’homme, de P.D. James, et Underground Railroad, de Colson Whitehead. Peuplé de personnages colorés et courageux, truffé de dialogues pleins d’humour et d’ironie, Chasseurs d’étoiles est bien servi par la traduction truculente et savoureuse de Madeleine Stratford.

 

Chasseurs d’étoiles

★★★ 1/2

Cherie Dimaline, traduit par Madeleine Stratford, Boréal, Montréal, 2023, 524 pages

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