Jardins verticaux

Lise Gobeille Collaboration spéciale
De nombreuses plantes se cultivent à la verticale. Toutefois, certaines s’y prêtent mieux que d’autres.
Photo: Les Urbainculteurs De nombreuses plantes se cultivent à la verticale. Toutefois, certaines s’y prêtent mieux que d’autres.

Ce texte fait partie du cahier spécial Habitation

Pourquoi créer un jardin vertical ? Pour son originalité, oui, mais aussi parce qu’en ville et dans nos mini-cours, il permet d’augmenter les surfaces sur lesquelles jardiner. Et plus la verdure est présente proche de nous, mieux on se sent, c’est l’effet biophilique… Alors, garnissons de plantes les murs et les clôtures pour notre bien-être !

Plusieurs types de systèmes pour réaliser un mur végétalisé sont vendus sur le marché. Du plus complexe demandant un professionnel pour le monter, au plus simple qu’on visse simplement au mur. Tout dépend de l’argent que vous souhaitez y investir et de la surface à couvrir. Plus l’équipement sera important, plus le coût sera élevé ; néanmoins des projets, il y en a pour toutes les bourses, de la murale au tableau vivant.

Différents modèles

 

Voici quelques modèles faciles à trouver, à installer soi-même et à entretenir; trois critères importants pour que l’expérience soit plaisante.

Le premier est le Smart Pot mural en géotextile, un tissu résistant qui respire et qui retient légèrement l’eau. Les pochettes de 15 litres, vendues individuellement, s’accrochent à l’aide d’anneaux les unes aux autres. On peut ainsi concevoir un mur de la taille qui nous plaît. Comme le volume de terreau est considérable, les arrosages peuvent être espacés. Le Smart Pot mural est vendu dans certaines jardineries et en ligne chez les Urbainculteurs.

Le second modèle a été conçu par l’entreprise Jardin en sac, de Montréal. Sa particularité : il est fabriqué avec des textiles pour l’extérieur qui ont été récupérés. Dans ce cas-ci, le mur végétal est formé de multiples pochettes. Chaque pochette est doublée de feutre, ce qui lui donne une petite réserve d’eau. Sur demande, Jardin en sac fait du sur-mesure.

Le troisième est un mini-mur végétal en plastique d’aspect décoratif qui permet la culture de neuf plantes. Il est offert en ligne par Mon jardin urbain.

Enfin, le dernier, Modulogreen, est une technologie éprouvée de conception française. Fabriqué en plastique durable et recyclable, le panneau mural comprend de larges casiers de 2, 4 ou 12 insertions. On les trouve dans quelques jardineries au Québec.

 

La terre, l’engrais et les plantes

Pour réussir son jardin vertical, voici quelques conseils. D’abord, on choisit un terreau léger ayant un grand pouvoir de rétention d’eau. Pour deux raisons : réduire la fréquence des arrosages et le poids de la structure. Pour ce faire, on opte pour un mélange commercial qui contient de la fibre de coco, de la perlite et autres éléments bénéfiques pour les végétaux.

Ensuite, pour se faciliter la vie avec la fertilisation, on utilise des engrais à dégradation lente. Ainsi, on ne fertilise qu’une fois en début de saison. Choisissez une formule proche de celle-ci : 15-9-12.

De nombreuses plantes se cultivent à la verticale, toutefois certaines s’y prêtent mieux que d’autres. Voici quelques critères de sélection pour vous aider à faire les bons choix : port compact, beauté, robustesse et résistance aux écarts d’eau. Parmi les plantes qui satisfont ces critères, on retrouve de nombreuses herbes aromatiques, telles que le basilic, l’origan, la menthe, la ciboulette, le persil, le romarin rampant, la sarriette et le thym. Certains nouveaux cultivars de tomates, de poivrons et d’aubergines développés pour la culture en pot répondent aussi à ces critères. Il faut savoir toutefois que leurs fruits sont plus petits. De manière générale, on évite les plantes qui dépassent 35 cm de haut, car elles feront de l’ombre aux autres plantes.

Pour amener de la couleur et attirer les pollinisateurs, on inclut des fleurs et pourquoi pas des comestibles. En voici trois de culture facile : les capucines, les bégonias retombants et le tagète Lemon Gem.

Entretien et installation

 

En cours de saison, la clé du succès est d’avoir un suivi d’arrosage serré et de tailler les plantes qui se chevaucheront, sinon elles vont s’étouffer. Les petits jardins verticaux pourront facilement être arrosés à la main, mais pour les grands il sera plus simple d’installer un système goutte à goutte. Avant l’installation, on s’assure que le mur puisse supporter le poids du jardin et, pour éviter d’endommager le revêtement du bâtiment, on laisse un espace entre celui-ci et la maison.

À noter que les spectaculaires murs végétalisés aperçus lors de voyages en France, en Angleterre ou aux États-Unis ne résisteraient malheureusement pas à notre hiver. C’est pourquoi, pour le moment, on doit se contenter des murs saisonniers, mais qui sait peut-être un jour…

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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