Histoire

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Le Devoir, un historique

Texte de Gilles Paré
(complété par Paul Cauchon)

En 1908, Henri Bourassa fonde « La Publicité Limitée », la compagnie à l’origine du Devoir. Le premier numéro paraît le 10 janvier 1910. Henri Bourassa, qui dirigera le journal jusqu’à son départ le 3 août 1932, s’entoure dès le départ de journalistes brillants, dont Olivar Asselin, Jules Fournier, Omer Héroux et Georges Pelletier entre autres.

C’est ce même Georges Pelletier qui, après avoir été rédacteur en chef toutes ces années, prendra la relève du fondateur à son départ. Il fera équipe avec Omer Héroux au poste de rédacteur en chef. Ensemble, ils dirigeront le journal jusqu’au décès de Georges Pelletier le 20 janvier 1947.

Le 19 février 1947, Gérard Filion devient directeur. Directeur jusqu’alors de l’hebdomadaire agricole La terre de chez nous, il donne un véritable coup de barre au journal, renouvelle l’équipe rédactionnelle. André Laurendeau, Pierre Laporte, Michel Roy, Jean-Marc Léger, Normand Hudon et plusieurs autres se joignent à lui. André Laurendeau sera son rédacteur en chef. M. Filion quitte la direction du Devoir le 31 janvier 1963.

La succession de Gérard Filion est d’abord assurée par un triumvirat composé de Claude Ryan, Paul Sauriol et André Laurendeau. Le 1er mai 1964, la direction du journal est confiée à Claude Ryan. Il l’assurera jusqu’au 11 janvier 1978. Quelques mois plus tard, il sera élu chef du Parti libéral du Québec. Le rédacteur en chef, Michel Roy, assure l’intérim.

Il faudra près de trois ans avant qu’un directeur soit nommé. Le 23 novembre 1980, Jean-Louis Roy, professeur d’histoire à l’Université McGill, entre en fonction comme directeur. Le 28 janvier 1986, il part pour devenir délégué général du Québec à Paris.

Le 3 juillet 1986, Benoit Lauzière, issu du milieu de l’enseignement collégial, accède à la direction. À la fin des années 80, Le Devoir est confronté à des difficultés financières importantes. Le 12 juin 1990, Lise Bissonnette, qui avait été rédactrice en chef du journal au début des années 80, prendra sa relève et mettra en œuvre un audacieux plan de redressement. Elle partira le 5 août 1998 pour devenir présidente-directrice générale de la Grande Bibliothèque du Québec.

Le 12 février 1999, Bernard Descôteaux, jusqu’alors rédacteur en chef, est désigné directeur. À l’été 2015, il annonce qu’il prendra sa retraite dans les mois suivants.

Le 18 janvier 2016, Brian Myles, qui a été journaliste au Devoir, président de la FPJQ et professeur à l’École des médias de l’UQAM, devient directeur du journal.

Des orientations

Dès sa fondation, Le Devoir se veut un journal d’opinion, d’idées, de combat indépendant. La société éditrice « La Publicité Limitée » publie ses orientations dans « Le prospectus de la publicité » en 1908. Le premier éditorial intitulé « Avant le combat » et signé par Henri Bourassa dans Le Devoir du 10 janvier 1910 est explicite quant aux orientations du journal.

Par la suite, les directeurs successifs vont actualiser la vocation du journal. Ainsi, Gérard Filion va écrire une série de huit éditoriaux étoffés publiés du 12 au 22 avril 1947.

Claude Ryan fera de même dans deux éditoriaux datés du 10 janvier et du 30 décembre 1970.

Jean-Louis Roy publiera lui aussi deux éditoriaux concernant les orientations du journal, soit les 13 et 15 janvier 1981. Son successeur apportera des précisions dans son éditorial du 16 août 1986.

Lise Bissonnette précise sa pensée sur les orientations du journal dans deux éditoriaux que l’on trouve dans les éditions du 24 et du 25 septembre 1990.

Nommé directeur du Devoir en février 1999, Bernard Descôteaux fera de même dans deux éditoriaux, parus les 22 et 23 mars 1999.

Brian Myles continue la tradition avec deux éditoriaux, les 9 et 11 avril 2016.

Évolution financière et commerciale de l’entreprise

Les directions successives du Devoir ont toujours privilégié la vocation première de l’institution: un journal d’opinion indépendant. Cette indépendance a souvent eu un prix économique : perte de revenus publicitaires, d’abonnés.

Dès 1913, un déficit important amène la création d’une nouvelle compagnie: l’Imprimerie populaire limitée. Elle succède à la société éditrice La Publicité Limitée. Le journal survit grâce à des campagnes de financement.

Dans le but de préserver l’indépendance du journal et d’éviter sa prise de contrôle par vente ou héritage, Henri Bourassa crée une structure unique par son originalité. Le 31 décembre 1928, devant notaire, les actionnaires de l’Imprimerie populaire limitée (IPL) signent un acte de convention et fidéicommis. Il en résulte deux fiducies.

La première fiducie se compose de trois membres et contrôle 2501 actions avec droit de vote de l’IPL, soit la moitié plus une. Cette fiducie et le conseil d’administration de l’IPL nomment conjointement le directeur. Dès lors, le directeur se voit confier ce bloc d’actions pour la durée de son mandat. Il ne peut être mis en minorité au conseil d’administration.

Une deuxième fiducie se voit confier 951 actions avec droit de vote d’IPL. Pour faire certains gestes juridiques concernant l’entreprise, le directeur aura besoin de l’appui de cette fiducie. Il s’agit d’un autre rempart assurant l’indépendance du journal.

Gérard Filion hérite d’une situation financière presque désespérée à son arrivée en 1947. Il doit renouveler les presses de l’imprimerie, rajeunir les services administratifs et le personnel de la rédaction. Il hausse le prix du journal, émet des obligations (120 000 $ en 1947; 150 000 $ en 1948). Le CTCC (ancêtre de la CSN) investit 10 000 $ en 1949 lors d’une campagne de souscription organisée par les Amis du Devoir. En 1955, on organise un banquet dans le but d’amasser 100 000 $. Le Devoir redevient rentable et en 1963 le journal affiche des profits de 300 000 $.

Le directeur Claude Ryan hérite d’une situation financière saine. En 1967, la direction décide d’abandonner le volet imprimerie et donne à contrat l’impression du journal. L’arrivée du quotidien Le Jour (1974-1976) déstabilise l’équilibre budgétaire de l’entreprise.

Des difficultés financières persistantes s’étalent de 1983 à août 1993. Plusieurs montages financiers s’avèrent nécessaires pour assurer non seulement la survie, mais aussi le développement de l’entreprise. On modifie la structure du Devoir en janvier 1993 en créant une nouvelle société éditrice, « Le Devoir inc. ». L’Imprimerie populaire ltée en est l’actionnaire majoritaire, ce qui assure l’indépendance du directeur, comme le voulait Henri Bourassa. L’arrivée de nouveaux actionnaires, parmi lesquels on trouve le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, le Mouvement Desjardins, les lecteurs et les employés, permet l’injection des capitaux indispensables à la relance du journal.

L’importante opération financière effectuée à l’automne 1992 permet de relancer le journal sur des bases solides. Les dettes sont radiées de différentes manières. Au total, l’entreprise repart à neuf.

Grâce à une gestion serrée des finances de l’entreprise le bilan redevient graduellement positif.

  • 1993 déficit de 1,9 million
  • 1998 bénéfice de 83 000 dollars
  • 2003 déficit de 328 000 dollars
  • 2008 déficit de 71 497 dollars
  • 2010 bénéfice de 1 204 440 dollars

En 2010, Le Devoir aborde son centenaire avec une confiance renouvelée, étant un des seuls médias à faire des profits et à bien tirer son épingle du jeu.

Toutefois, la « crise des médias », marquée par la perte de revenus publicitaires chez toutes les entreprises médiatiques traditionnelles, finit par frapper Le Devoir vers 2013-2014 (même si les ventes se maintiennent). À l’automne 2014, un plan de redressement budgétaire est mis en place par le directeur Bernard Descôteaux.

Lors de sa nomination comme directeur en janvier 2016, Brian Myles annonce vouloir accentuer le virage numérique et faire de la recapitalisation de l’entreprise sa priorité absolue.

Les orientations du Devoir à travers ses directeurs

Henri Bourassa Gérard Filion Claude Ryan Jean-Louis Roy Lise Bissonnette Bernard Descôteaux Brian Myles

Le centenaire du Devoir

Chronologie de l’histoire du Devoir

  • 1892 Henri Bourassa achète L’Interprète, journal fondé en 1886 à Alfred, en Ontario, et voué à la défense des droits des Franco-Ontariens. Sa devise est: « Fais bien et laisse dire. » Il le vend en 1894.
  • 10 janvier 1908 Fondation par Bourassa et quelques collaborateurs de la compagnie La Publicité ltée, entreprise commerciale vouée à la promotion de la pensée nationaliste et à la création d’un journal d’idées.
  • 13 août 1909 Réunis au Monument-National, 172 actionnaires élisent le conseil d’administration du journal Le Devoir, qui sera composé d’hommes d’affaires.
  • 1910 L’équipe du Devoir s’installe au 71A de la rue Saint-Jacques, à Montréal.
  • 10 janvier 1910 Parution du premier numéro du Devoir, qui va prendre sa place sur le marché comme journal de l’après-midi. Tirage initial: 30 000 exemplaires. Au cours de l’année, le tirage se maintiendra autour de 12 000 exemplaires. Prix: 1 ¢.
  • Début 1913 Déficit de 40 000 $. Menace de faillite.
  • 6 février 1913 Craignant la réaction de la société éditrice La Publicité ltée devant le déficit du journal, Henri Bourassa et son équipe d’actionnaires fondent une nouvelle compagnie: l’Imprimerie populaire ltée.
  • 28 mars 1913 Réunion des administrateurs de l’Imprimerie populaire, qui confirment Henri Bourassa dans son autorité absolue sur l’orientation et la direction du Devoir. Le conseil d’administration de l’Imprimerie populaire comprend Henri Bourassa, Oscar Dufresne, Guillaume-Narcisse Ducharme, Edmond Hurtubise, Louis-Narcisse Ducharme, Joseph-Narcisse Dupuis, Philippe Deslongchamps, Georges Pelletier et Omer Héroux.
  • 1914 Le Devoir emménage au 443 de la rue Saint-Vincent, à l’emplacement de l’ancien hôtel Richelieu.
  • 1er septembre 1914 Le prix de l’exemplaire du Devoir passe de 1 à 2 ¢.
  • 14 janvier 1915 À l’occasion du cinquième anniversaire de la fondation du Devoir, il y a réception et discours d’Henri Bourassa au Monument-National.
  • 1919 Le Devoir est menacé de faillite.
  • 13 janvier 1920 Un congrès de deux jours et un banquet au Monument-National soulignent le 10e anniversaire du Devoir.
  • 1920-1921 Henri Bourassa fait une tournée de sollicitation pour trouver des souscripteurs et sauver Le Devoir d’une autre crise financière.
  • Début juin 1924 Emménagement dans les locaux du 430, rue Notre-Dame Est, ancienne auberge et ancienne usine de chaussures. Année difficile sur le plan financier.
  • 3 février 1930 Célébration du 20e anniversaire du Devoir. Le banquet rassemble 1600 convives au Windsor.
  • 3 août 1932 Démission d’Henri Bourassa. Georges Pelletier lui succède.
  • 1935 25e anniversaire du Devoir. Numéro spécial de 72 pages.
  • 1940 30e anniversaire du Devoir. On ne le célèbre pas en cette année de guerre.
  • Septembre 1940 Les employés acceptent une semaine supplémentaire de vacances sans rémunération.
  • 23 octobre 1943 Émile Benoist, secrétaire de rédaction, a toute autorité sur le personnel du Devoir pendant l’absence de Georges Pelletier, atteint par la maladie.
  • 1945 35e anniversaire du Devoir. Pas de célébration: climat de guerre et maladie du directeur, Georges Pelletier.
  • 24 janvier 1945 Le syndicat des journalistes est reconnu officiellement comme négociateur.
  • 3 septembre 1946 Démission de Georges Pelletier.
  • 8 octobre 1946 Les pouvoirs conférés au directeur général du Devoir seront exercés par le conseil d’administration. Ce dernier confie à Alexis Gagnon, en consultation avec Omer Héroux, la direction de la rédaction à certaines conditions.
  • 20 janvier 1947 Décès de Georges Pelletier à l’âge de 64 ans.
  • 9 avril 1947 Gérard Filion devient directeur du Devoir et administrateur délégué à l’Imprimerie populaire ltée. André Laurendeau sera son rédacteur en chef.
  • 4 juillet 1947 Le conseil d’administration adopte un projet de règlement autorisant un emprunt jusqu’à concurrence de 120 000 $ par émission d’obligations.
  • 2 mars 1948 Assemblée générale: adoption d’un projet de règlement autorisant un emprunt jusqu’à concurrence de 150 000 $ par émission d’obligations.
  • 17 décembre 1949 La CTCC (Confédération des travailleurs catholiques du Canada) verse 10 000 $ à la caisse du Devoir. Point de départ d’une souscription publique organisée par Les Amis du Devoir.
  • 12 février 1950 Banquet du 40e anniversaire du Devoir, au Windsor: 1300 personnes rendent hommage au journal.
  • 5 mars 1951 Le conseil d’administration décide de porter le pouvoir d’emprunt à 400 000 $.
  • 7 février 1952 Hausse du prix du journal à 10 ¢.
  • 31 août 1952 Décès d’Henri Bourassa la veille de ses 84 ans.
  • 17 novembre 1953 Le Devoir devient un quotidien du matin.
  • Janvier 1955 45e anniversaire du Devoir. Banquet de souscription: objectif 100 000 $.
  • 29 avril 1955 Grève et lock-out des employés de la typographie.
  • 10 juin 1955 Grève des clicheurs et des livreurs. Boycottage dans les bureaux de photogravure.
  • 6 septembre 1955 Des accords sont conclus avec les clicheurs et les livreurs. Les Amis du Devoir avancent 25 000 $ sur la souscription suivante.
  • Janvier 1960 — Les fêtes du cinquantenaire: 1200 personnes sont présentes à l’hôtel Reine Elizabeth. Numéro-souvenir de 40 pages (29 janvier 1960).
  • 1962-1963 Profit de 300 000 $. Augmentation du tirage.
  • 31 janvier 1963 Démission de Gérard Filion.
  • 1er février 1963 Réunion du conseil d’administration qui accepte qu’un triumvirat prenne la direction pendant un an. Le comité de direction se compose de Claude Ryan, de Paul Sauriol et d’André Laurendeau et demeure sous la présidence de ce dernier.
  • 1er mai 1964 Le conseil d’administration nomme Claude Ryan à titre de directeur.
  • 7 mars 1966 Le conseil d’administration décide de payer un dividende de 1,5 % aux actionnaires pour le semestre courant.
  • 1er février 1967 Le conseil d’administration décide de payer un dividende de 2 % aux actionnaires pour le semestre courant.
  • 8 juin 1967 Le conseil d’administration approuve le projet que l’impression du Devoir soit désormais confiée à une firme de l’extérieur, dans ce cas-ci à l’Imprimerie Dumont, à Ville LaSalle.
  • 1er juin 1968 Décès d’André Laurendeau à l’âge de 56 ans.
  • 10 janvier 1970 60e anniversaire du Devoir. Divers articles de Claude Ryan, de Paul Sauriol et de Ramsay Cook soulignent le fait.
  • 18 novembre 1970 Le conseil d’administration décide de porter à 15 ¢ le prix de vente du Devoir.
  • 17 avril 1972 Déménagement au 211, rue du Saint-Sacrement, dans le Vieux-Montréal.
  • 5 et 6 novembre 1975 Le Devoir ne paraît pas, les journalistes tenant deux journées d’étude.
  • 12 novembre 1975 Début d’une grève des journalistes.
  • 10 décembre 1975 Fin de la grève.
  • Janvier 1978 Démission de Claude Ryan.
  • 11 janvier 1978 L’intérim est assuré par le rédacteur en chef, Michel Roy.
  • 23 novembre 1980 Entrée en fonction de Jean-Louis Roy au poste de directeur. Lise Bissonnette deviendra sa rédactrice en chef en 1981.
  • 7 avril 1981 Grève des journalistes.
  • 11 juin 1981 Fin de la grève.
  • 31 octobre 1981 Le prix de l’exemplaire du Devoir est porté à 35 ¢.
  • 31 mars 1983 Grave crise financière au Devoir. La direction demande une baisse de salaire de 10 % à ses employés.
  • 10 janvier 1985 75e anniversaire du Devoir. Cahier spécial.
  • 3 septembre 1985 Le prix unitaire du journal passe à 45 ¢.
  • 9 décembre 1985 Le Devoir se vend désormais 50 ¢ l’exemplaire.
  • 28 janvier 1986 Démission de Jean-Louis Roy, nommé délégué général du Québec à Paris.
  • 3 juillet 1986 Benoît Lauzière prend la direction du journal, aux côtés de Paul-André Comeau, rédacteur en chef.
  • 12 juin 1990 Démission de Benoît Lauzière. Le même jour, Lise Bissonnette devient la première femme à diriger le journal. Bernard Descôteaux remplace Paul-André Comeau comme rédacteur en chef.
  • 16 novembre 1990 Banquet-bénéfice à l’hôtel Reine Elizabeth réunissant quelque 750 personnalités pour souligner les 80 ans du Devoir, ce qui permet de récolter plus de 400 000 $.
  • 16 novembre 1992 Le Devoir quitte la rue Saint-Sacrement pour emménager dans de nouveaux locaux au 2050 de la rue De Bleury.
  • 11 janvier 1993 Création du Devoir inc., une filiale de l’Imprimerie populaire ltée, qui permet un refinancement du journal de l’ordre de 1 050 000 $. Parmi les actionnaires, on retrouve le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, le Mouvement Desjardins et les employés du Devoir par l’entremise de la Société de placement en entreprises du Québec.
  • 26 janvier 1993 Lancement de la nouvelle maquette du Devoir, caractérisée par une présentation plus aérée et une mise en pages moderne. Réalisation de l’architecte de journaux Lucie Lacava, la nouvelle version fera en sorte que le quotidien recevra plusieurs fois le prix du journal le mieux conçu au monde.
  • 9 et 10 août 1993 Éprouvé par des problèmes financiers, Le Devoir suspend sa publication pendant deux jours. Il se remet sur les rails à la faveur de l’injection d’argent frais et de concessions importantes de ses employés.
  • 13 mai 1995 Le prix du journal est porté à 75 ¢ plus taxes.
  • 4 mars 1996 Le Devoir coûte désormais 1 $, taxes comprises.
  • 26 juin 1997 Inauguration du site Internet ledevoir.com. Le site fera l’objet de cinq refontes majeures au fil des ans. La version actuelle apparaît en ligne le 17 novembre 2009.
  • 6 août 1998 Départ de Lise Bissonnette, qui devient p.-d.g. de la Grande Bibliothèque du Québec.
  • 12 février 1999 Après avoir assuré l’intérim pendant six mois, Bernard Descôteaux accède officiellement à la direction du Devoir. Jean-Robert Sansfaçon devient alors rédacteur en chef et Catherine Laberge, vice-présidente finances et administration.
  • 29 janvier 2000 À l’occasion du 90e anniversaire du Devoir, publication d’un cahier spécial de 24 pages.
  • 2004 Le Devoir dégage un bénéfice. Il s’agit du premier exercice profitable d’une longue série.
  • 9 février 2004 Décès de Claude Ryan à l’âge de 79 ans.
  • 26 mars 2005 Décès de Gérard Filion à l’âge de 95 ans.
  • Février 2006 Début du projet Le Devoir de philo.
  • 13 septembre 2008 Le prix du journal passe à 1,25 $, taxes comprises.
  • Août 2009 Jean-Robert Sansfaçon quitte la rédaction en chef. Josée Boileau lui succède.
  • 17 décembre 2009 Affichant sa confiance en l’avenir, Le Devoir fait apposer une enseigne lumineuse sur le mur sud de l’édifice qu’il occupe, face au Quartier des spectacles.
  • 10 janvier 2010 Après qu’on eut maintes fois prédit sa disparition au fil des décennies, Le Devoir souffle ses 100 bougies et amorce son deuxième siècle d’existence avec fierté et enthousiasme. Le 10 janvier 2010, Le Devoir reçoit plus de mille lecteurs et lectrices au Marché Bonsecours à Montréal. Le centenaire du Devoir est souligné par de nombreuses activités tout au long de l’année 2010, dont un hommage de l’Assemblée nationale, des colloques et tables rondes, et un grand spectacle en novembre, « Cent ans de chansons ».
  • 17 novembre 2010 Parution du Devoir des écrivains, alors que le journal est rédigé par 33 écrivains.
  • Avril 2011 Ouverture d’un bureau à Québec pour couvrir la capitale nationale, une première dans l’histoire du journal.
  • Août 2011 Le site Internet du Devoir est victime d’un piratage qui annonce faussement la mort du premier ministre du Québec. Les responsables de ce piratage n’ont pas été retrouvés.
  • Septembre 2011 L’Office national du film (ONF) et Le Devoir s’associent pour produire des essais interactifs, projet qui va durer deux ans.
  • 15 novembre 2011 Parution d’une 2e édition du Devoir des écrivains.
  • Novembre 2012 Troisième édition du Devoir des écrivains.
  • Décembre 2012 Refonte de la page d’accueil du site Web.
  • Avril 2013 Présentation du premier Devoir de débattre, une série de débats publics autour de grands sujets d’actualité.
  • Novembre 2013 Le Devoir spécial BD: tous les textes sont accompagnés d’œuvres de dessinateurs et illustrateurs.
  • Novembre 2013 Quatrième édition du Devoir des écrivains.
  • 30 mai 2014 Le projet Un 30 mai ici-bas, à l’initiative du journaliste Fabien Deglise, un documentaire participatif qui documente avec les lecteurs une journée ordinaire.
  • 5 septembre 2014 Le directeur Bernard Descôteaux met en place un plan de redressement budgétaire pour assainir la situation financière. Le plan prévoit la compression des dépenses d’exploitation et une réduction de la masse salariale.
  • Novembre 2014 Après une longue préparation, lancement de l’édition tablette du Devoir.
  • Mars 2015 Mise sur pied du Fonds des Grands Amis du Devoir, avec l’aide d’une centaine de donateurs.
  • Avril 2015 Abolition des cadenas et des clés sur le site Web, et instauration d’un mur payant.
  • 13 août 2015 Le directeur Bernard Descôteaux annonce qu’il prendra sa retraite: le processus de recherche d’un nouveau directeur est lancé.
  • 25 octobre 2015 Lancement de la campagne promotionnelle « Je soutiens Le Devoir », avec l’appui de 24 personnalités.
  • 18 janvier 2016 Brian Myles, qui a longtemps été journaliste au Devoir, président de la FPJQ, et professeur à l’UQAM, devient directeur du Devoir.
  • 30 janvier 2016 Départ de la rédactrice en chef Josée Boileau.
  • 15 février 2016 Luce Julien, qui a occupé plusieurs postes de direction à Radio-Canada, est nommée rédactrice en chef.
  • 29 février 2016 Lancement de la deuxième version de l’édition tablette.
  • 8 avril 2016 Nomination de Florent Daudens à un nouveau poste, celui de directeur de l’information numérique.
  • Septembre 2016 Des groupes et médias indépendants — Capitale Médias, Hebdos Québec, TC Transcontinental et Le Devoir — créent une coalition pour demander aux gouvernements de revoir l’aide aux médias, particulièrement pour les aider à prendre le virage numérique.
  • 5 novembre 2016 Rachat des actions de la SPEQ-Le Devoir et dissolution de la SPEQ, en vue de recapitaliser l’entreprise.
  • 2 décembre 2016 Lancement de l’application mobile du Devoir.
  • 10 décembre 2016 Après avoir passé 24 ans rue De Bleury dans le Quartier des spectacles, Le Devoir déménage dans le Quartier latin, au 1265, rue Berri à Montréal, une décision qui avait été prise par le précédent directeur et qui faisait partie de la révision des coûts d’exploitation.