Fleurs de ferme dans l’œil de Valérian Mazataud

Des lys dans une serre. Sophie Trouillet, 48 ans, est la propriétaire de la ferme de fleurs locales Fleurs de ferme, à Sainte-Christine, en Montérégie. Cette sage-femme de formation et travailleuse humanitaire a roulé sa bosse à travers le monde, du Burundi à la Polynésie, avant de devenir productrice de fleurs au Québec en 2019. Reportage sur la production de fleurs locales québécoises.

1 À gauche, Julien Thibodeau dans la chambre froide de Fleurs de ferme, où il choisit les fleurs qu’il va utiliser pour son bouquet. À droite, le designer compose un bouquet avec des fleurs fraîches et locales : lisianthus, anémones du Japon, cresson, cotinus, dahlia, amarante, cornouiller, echinops, carotte sauvage, tournesol blanc… « Je pars avec un squelette de textures et de volumes, et j’essaie ensuite d’y ajouter des zones de couleurs », explique-t-il. Valérian Mazataud Le Devoir
2 À gauche, Sophie Trouillet et Julien Thibodeau récoltent des dahlias. À droite, des sacs sont mis sur les boutons de dahlias pour prévenir les dommages de la punaise terne. Entre les pluies incessantes et la fumée des feux de forêt, la saison 2023 a été particulièrement difficile, déplore la productrice. « Il y a eu beaucoup de temps extrêmes, d’orages, de vent… » Valérian Mazataud Le Devoir
3 À gauche, des fleurs de lisianthus blanches. À droite, des fleurs de muflier. Valérian Mazataud Le Devoir
4 Sophie Trouillet coupe un lisianthus dans une des serres de son exploitation. En 2019, l’ancienne travailleuse humanitaire a choisi de s’installer avec sa famille dans un ancien presbytère de la commune de Sainte-Christine, qui compte 673 habitants. « Il y a eu une envie d’engagement, mais différemment qu’en habitant dans des pays en conflit. Et puis, le choix d’avoir un métier plus lié à la nature, de cultiver des fleurs, c’est pour offrir autre chose que des fleurs importées. » Valérian Mazataud Le Devoir
5 Sophie Trouillet arrose des lys pour sa production automnale, dans la seule serre hivernisée de son exploitation. L’une des spécificités de Fleurs de ferme est de produire des fleurs locales en hiver, principalement des tulipes. « Quand tout est blanc et froid, [les gens] sont contents d’avoir de belles grosses tulipes. » Cependant, remarque-t-elle, entre la Saint-Valentin en plein hiver et la fête des Mères au début du printemps, aucune des fêtes les plus florales de l’année n’est propice à la production locale. Valérian Mazataud Le Devoir
6 Sophie Trouillet récolte des dahlias dans un champ extérieur. L’exploitation s’étend sur presque un hectare. À un moment donné, on y trouvait jusqu’à 110 variétés de fleurs, ce qui était un peu trop compliqué à gérer pour l’horticultrice. Le nombre de variétés tourne désormais autour de 40, avec de nombreuses variations de couleurs. Valérian Mazataud Le Devoir
7 Sophie Trouillet compose des bouquets de fleurs fraîches pour ses abonnés. Les fleurs connectent les gens à leurs émotions, explique-t-elle. « Les clients qui achètent des fleurs disent qu’ils ont comme un petit bonheur ! » La productrice donne souvent des fleurs dans les CHSLD. « La connexion avec les personnes âgées, c’est vraiment fort. » Valérian Mazataud Le Devoir

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