L’expo-encan des Impatients ou «créer en toute liberté»

Jusqu’au 20 septembre prochain, près de 300 oeuvres seront exposées à la Salle polyvalente du Coeur des sciences de l’Université du Québec à Montréal, dans le cadre de cette collecte de fonds de l’organisme. On voit ici leur exposition de 2012 à l’Espace Création Loto-Québec.
Photo: Annik MH De Carufel Archives Le Devoir Jusqu’au 20 septembre prochain, près de 300 oeuvres seront exposées à la Salle polyvalente du Coeur des sciences de l’Université du Québec à Montréal, dans le cadre de cette collecte de fonds de l’organisme. On voit ici leur exposition de 2012 à l’Espace Création Loto-Québec.

L’organisme Les Impatients, dont les locaux ont été la proie des flammes en mai dernier à Montréal, lance la 25e édition de sa traditionnelle exposition-encan, à compter de vendredi.

Jusqu’au 20 septembre prochain, près de 300 oeuvres seront exposées à la Salle polyvalente du Coeur des sciences de l’Université du Québec à Montréal, dans le cadre de cette collecte de fonds de l’organisme. Ce dernier vient en aide aux personnes avec un problème de santé mentale par l’entremise d’ateliers artistiques depuis 1992.

Lors de l’exposition Parle-moi d’amour, qui se soldera par une soirée de vente aux enchères, les oeuvres des participants aux ateliers côtoieront notamment celles d’illustres artistes comme Jean Paul Riopelle ou Marc Séguin.

« Cette année c’est spécial parce que c’est la 25e édition. Mais ce l’est aussi parce qu’on a passé au feu », souligne Frédéric Palardy, directeur général des Impatients. Les locaux de l’organisme étaient situés au quatrième étage de la Chapelle historique du Bon-Pasteur de Montréal qui a été ravagée par un incendie. « Il n’y a pas juste nos bureaux qui ont brûlé là-bas, c’est vraiment notre galerie, les locaux administratifs, mais surtout des ateliers », se désole-t-il.

Certaines oeuvres ont toutefois pu être rescapées des flammes, précise M. Palardy. « On les appelle les résilientes. » L’organisme, qui a pu offrir ses ateliers cet été au Musée des beaux-arts de Montréal, est présentement à la recherche de locaux permanents, souligne-t-il.

Avec désormais une vingtaine de sites partout au Québec, l’organisme est en forte demande pour étendre son réseau, soutient Frédéric Palardy. « Les besoins sont là, on se fait vraiment approcher de toute part. »

Briser les préjugés

 

Selon M. Palardy, l’exposition-encan Parle-moi d’amour permet notamment de briser les préjugés entourant les personnes aux prises avec des troubles de santé mentale. « lls sont capables de faire de belles choses », souligne celui qui est directeur général des Impatients depuis près de 10 ans.

Pour les participants des ateliers, le fait de voir leurs oeuvres exposées aux côtés de celles de grands artistes leur « fait du bien au moral », raconte M. Palardy. Ce dernier explique que l’organisme n’offre pas de services d’art-thérapie, mais plutôt la possibilité de « créer en toute liberté ».

« Les gens viennent en atelier et ils créent avec des artistes professionnels », détaille-t-il. Cela permet de briser l’isolement, tout en suscitant un sentiment d’appartenance chez ceux qui fréquentent les locaux des Impatients, conclut-il.

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