«Teghnojoyg», Babe, Terror

En 2020, le compositeur brésilien Claudio Szynkier (Babe, Terror) présentait Horigozon, un album doux, mais angoissant, inspiré par les confinements imposés durant la pandémie. Trois ans plus tard, il a, comme nous tous, enfin pu remettre le nez dehors et s’imprégner de l’abondance de gens et de sons de sa ville, São Paolo. Ce singulier Teghnojoyg donne l’impression de se promener sur le site d’un festival imaginaire, déambulant entre une scène où joue un orchestre classique, une autre où s’exécute un DJ house, une autre d’où émane une bouillie pop psychédélique. Ce disque est un assaut sur l’ouïe, une oeuvre mentalement exigeante puisqu’elle nous force à traiter en même temps de multiples informations musicales, mais recèle une étrange beauté. Dans ce dense assemblage de sons et de rythmes électroniques, de références à la musique classique, au jazz ou à la pop, se dégage un lyrisme qui adoucit l’expérience, un souffle laissant croire que l’artiste commente en six pièces d’une dizaine de minutes notre époque de stimulation médiatique excessive.

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Teghnojoyg

★★★ 1/2
Expérimental

Babe, Terror, indépendant

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