Bienfaits de la forêt: donnez-moi de l’oxygène

Nathalie Schneider
Collaboration spéciale
« La Journée nationale de l’arbre est, chaque année, l’occasion d’amener les Canadiens, et les Québécois, à accomplir une action tangible pour l’environnement », dit Robert Henri, d'Arbres Canada.
Photo: iStock « La Journée nationale de l’arbre est, chaque année, l’occasion d’amener les Canadiens, et les Québécois, à accomplir une action tangible pour l’environnement », dit Robert Henri, d'Arbres Canada.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

La Journée nationale de l’arbre a lieu cette année le 20 septembre. Une occasion de rappeler, en cette triste année record d’incendies de forêt, le pouvoir remarquable des arbres dans nos vies et sur notre santé physique et mentale. Et de mettre quelques randonnées en forêt à notre agenda !

La saison automnale est toujours l’occasion de profiter de la présence apaisante des arbres, salutaire à plus d’un titre. Si les bienfaits d’une immersion prolongée en forêt sur le bien-être et la santé mentale sont connus et validés par de nombreuses études scientifiques, on connaît moins ses effets sur la santé physique et sur le métabolisme. Pourtant, ils sont bel et bien reconnus par la science : plusieurs études japonaises — le pays du shinrin-yoku (bain de forêt) — démontrent que l’exposition en forêt se répercute directement sur la tension artérielle et sur le système cardiovasculaire. Plus encore : une enquête américaine a, elle, démontré que l’épidémie de l’agrile du frêne, qui a décimé plus d’un million d’arbres entre 1990 et 2007, était responsable de plus de 6000 décès liés à un syndrome respiratoire et de 15 000 autres, associés à une pathologie cardiaque. Trois jours en forêt pourraient renforcer notre système immunitaire pendant un mois. Une perspective non négligeable d’un point de vue strictement médical.

Des millions d’arbres replantés

C’est pour souligner l’effet des arbres sur la santé et le bien-être que l’organisme Arbres Canada concentre ses actions en partenariat avec Ressources naturelles Canada. Son objectif : inspirer le public à en apprendre plus sur les arbres et sur leur pouvoir dans nos vies. Depuis 1992, l’OBNL pratique la plantation de plusieurs essences adaptées au milieu, tant au niveau rural qu’urbain. En zone rurale sont plantés chaque année 1,5 million d’arbres sur des terres publiques ou privées et sur des territoires autochtones, surtout en Colombie-Britannique. Ceci s’inscrit notamment dans le cadre du programme 2 milliards d’arbres du gouvernement fédéral, qui soutient une plantation massive d’ici 2031.

Au Québec, deux organismes sont chargés de procéder à l’évaluation des sites et au choix des essences à planter sur le terrain : Soverdi, l’Alliance forêt urbaine, à Montréal, et l’Association forestière des Deux-Rives, à Québec. « En milieu urbain, les arbres sont soumis à de nombreuses pressions, explique Robert Henri, directeur des communications et de la marque chez Arbres Canada. Il faut les entretenir et en replanter, car ils aident à rafraîchir les villes en combattant les îlots de chaleur. En prime : plus on a d’espaces verts en ville, plus on est encouragé à pratiquer de l’activité physique. »

Journée nationale de l’arbre

« La Journée nationale de l’arbre est, chaque année, l’occasion d’amener les Canadiens, et les Québécois, à accomplir une action tangible pour l’environnement », dit Robert Henri. C’est l’un des programmes menés par Arbres Canada en milieu urbain ; l’OBNL redistribue des subventions, obtenues par des entreprises partenaires, auprès de groupes citoyens, de municipalités et de communautés autochtones. Au Québec, 200 personnes participent activement à cette célébration arboricole (c’est 10 fois plus à l’échelle nationale) à Montréal et à Québec. À cette occasion, quelque 450 arbres devraient être plantés au Québec.

Randonnées pour ramener les arbres autour de soi

La réserve naturelle des Montagnes-Vertes, dans les Cantons-de-l’Est

Dans une région où l’accès à la nature est trop souvent compromis par la privatisation du territoire, la réserve naturelle des Montagnes-Vertes est un bol d’air rafraîchissant. Acquise et gérée par l’organisme Conservation Canada, elle fait l’objet aujourd’hui d’une protection pérenne, et est accessible aux randonneurs. La réserve comprend les sentiers de l’Estrie et ceux du mont Singer, ainsi que le parc d’environnement naturel de Sutton (PENS), gestionnaire de quelque 52 km de sentiers. Dans ce dernier, le sentier du lac Spruce et du lac Mohawk (12,3 km) est l’occasion d’admirer les grandes forêts appalachiennes : érablière, forêt mixte et conifères. Le dénivelé de 310 m permet de profiter de belvédères naturels où se gorger de nature. Il faut compter environ 4 h 30 pour effectuer ce circuit. Tarif d’accès : 9 $. Réservation en ligne nécessaire.

Le sommet de la montagne Noire, dans Lanaudière

Ce parcours fait partie du sentier Intercentre, trait d’union naturel entre les régions de Lanaudière et des Laurentides, et tronçon du sentier national. Le sentier historique Le belvédère du Liberator et le sommet de la montagne Noire (6,4 km) permet d’atteindre le point culminant de Saint-Donat. Points de vue panoramiques assurés. En cours de route, on peut encore voir les débris du Liberator Harry, un avion de l’Aviation royale canadienne, qui s’y est écrasé en 1943. Un mirador, situé au sommet (875 m) permet d’admirer la vue à 360 degrés. Accès libre, chiens admis en laisse.

Sentier du secteur des Trois-Fourches, dans Chaudière-Appalaches

Au coeur de la forêt de la Seigneurie de Lotbinière, ce parcours classé intermédiaire de 15,6 km traverse l’une des plus grandes concentrations de vieilles forêts au sud du Saint-Laurent. On y trouve des érablières, mais aussi des prucheraies spectaculaires. Il comprend également quelques passages techniques — pont de corde, escaliers abrupts — et longe longuement la rivière du Chêne. Les terres étant publiques, les randonneurs partagent le territoire avec d’autres usagers. Accès libre. Il faut compter environ 5 h 30 pour effectuer le parcours. Inaccessible en période de chasse (dès le 30 septembre).

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.



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