Dix-huit morts sur les routes du Québec lors des vacances de la construction

Dans son bilan publié mardi, la SQ a indiqué que la distraction, les dépassements interdits, la vitesse et la conduite avec les capacités affaiblies demeuraient les quatre principales causes de collision.
Jacques Nadeau Archives Le Devoir Dans son bilan publié mardi, la SQ a indiqué que la distraction, les dépassements interdits, la vitesse et la conduite avec les capacités affaiblies demeuraient les quatre principales causes de collision.

Le bilan particulièrement meurtrier des plus récentes vacances de la construction a été confirmé mardi matin par la Sûreté du Québec (SQ), qui a signalé que 18 décès sont survenus dans les deux dernières semaines sur le réseau routier de la province et que quatre autres ont eu lieu sur le réseau récréotouristique, soit les sentiers hors route.

Ce total de 22 décès sur le territoire d’intervention du corps policier provincial représente une hausse par rapport à 2022. Lors des vacances de la construction de l’an dernier, 12 personnes avaient perdu la vie sur le réseau routier et une autre sur le réseau récréotouristique, pour un total de 13.

Dès la fin de la première moitié des vacances de la construction, la semaine dernière, la SQ avait d’ailleurs lancé un appel à la prudence puisqu’elle constatait déjà une hausse des collisions mortelles par rapport à 2022. « Il y a une vingtaine de familles qui, au lieu d’aller au zoo, au camping, à la pêche ou aux glissades d’eau, doivent retourner à la maison pour organiser des funérailles », avait lancé le sergent Jean-Raphaël Drolet dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

Le bilan final lui a finalement donné raison. Des 18 décès survenus pendant les vacances de la construction, qui se sont échelonnées cet été du 23 juillet au 5 août, 15 se sont produits pendant la première semaine.

La responsabilité des conducteurs

Dans son bilan publié mardi, la SQ a indiqué que la distraction, les dépassements interdits, la vitesse et la conduite avec les capacités affaiblies demeuraient les quatre principales causes de collision. C’est donc dire que la majorité des accidents étaient liés au comportement des conducteurs.

En entrevue avec La Presse canadienne, la lieutenante Ann Mathieu a ainsi tenu à lancer un message aux automobilistes. « C’est clair que le volet policier a un travail à faire — un travail de sensibilisation et de répression —, mais ça reste que le citoyen lui-même, le conducteur, se doit de se responsabiliser dans ses actions lorsqu’il prend le volant et qu’il embarque sur la route. »

« Ça peut faire toute la différence, parce que, malheureusement, lorsqu’il y a un décès, ce n’est pas juste une statistique, c’est une personne, une vie humaine, qui a été perdue et qui cause un deuil important à la famille et aux gens qui sont proches de cette personne-là », a souligné Mme Mathieu.

Au volant, les automobilistes sont appelés à se concentrer sur leur conduite, à respecter les limites de vitesse et à ne pas tenter de manoeuvres inutilement téméraires. Ils doivent aussi s’abstenir de prendre la route s’ils ont les capacités affaiblies par l’alcool, la drogue ou la fatigue. « Il n’y a personne qui se lève le matin en se demandant qui va mourir sur le réseau routier, mais si le conducteur se conscientisait un peu plus sur ses actions, probablement que le bilan serait bien meilleur », a soulevé la lieutenante Mathieu.

Alors que les vacances se poursuivent au cours du mois d’août, la SQ appelle les automobilistes à demeurer prudents. « Aujourd’hui, il pleut dehors, alors attention à l’aquaplanage », a-t-elle glissé en terminant.



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