Dix grandes villes demandent un pacte vert avec Québec

« Quand on agit dans l’urgence, ça coûte beaucoup plus cher, jusqu’à 10 fois plus cher », a souligné la mairesse de Montréal, Valérie Plante, accompagnée mardi matin des maires de Québec, de Laval, de Longueuil, de Sherbrooke et de Trois-Rivières.
Jacques Nadeau Le Devoir « Quand on agit dans l’urgence, ça coûte beaucoup plus cher, jusqu’à 10 fois plus cher », a souligné la mairesse de Montréal, Valérie Plante, accompagnée mardi matin des maires de Québec, de Laval, de Longueuil, de Sherbrooke et de Trois-Rivières.

Les maires et mairesses de 10 grandes villes québécoises demandent au prochain gouvernement du Québec de conclure un « pacte vert » avec eux afin de contrer les changements climatiques. Les municipalités réclament une aide financière de deux milliards de dollars par année pour les épauler dans leur transition écologique pendant les cinq prochaines années.

Les événements climatiques extrêmes tels que les inondations, les glissements de terrain, les vagues de chaleur et les tempêtes pèsent lourd sur les finances des villes. Celles-ci doivent mettre à niveau leurs infrastructures vieillissantes, comme les aqueducs et les égouts ainsi que les usines d’eau, contrer l’érosion des berges et protéger les infrastructures routières.

« Quand on agit dans l’urgence, ça coûte beaucoup plus cher, jusqu’à 10 fois plus cher », a souligné la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Celle-ci était accompagnée mardi matin de collègues, parmi lesquels les maires de Québec, de Laval, de Longueuil, de Sherbrooke et de Trois-Rivières.

À Montréal, la vague de chaleur de 2018 avait entraîné la mort de 66 personnes, un phénomène accentué par les îlots de chaleur, a rappelé Valérie Plante, qui a insisté sur la nécessité de verdir la métropole. À Québec, la Ville a construit une usine de biométhanisation, mais les activités de cette infrastructure lui coûteront de 20 à 25 millions de dollars par année, a pour sa part expliqué le maire Bruno Marchand. À Sherbrooke, l’eau potable est puisée dans le lac Memphrémagog, mais la présence grandissante de la moule zébrée représente un phénomène contre lequel la Ville a peu d’aide gouvernementale dans sa lutte, a souligné la mairesse Évelyne Beaudin. Et plusieurs villes ont des conduites d’égout unitaire qui imposent une pression importante sur les usines de traitement d’eau et qui entraînent des surverses.

Dans le contexte de la campagne électorale québécoise, l’Union des municipalités du Québec a commandé une étude à WSP et à Ouranos, qui ont déterminé que les coûts des changements climatiques pour les villes atteignaient deux milliards de dollars par année.

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