Deux cargos navigueraient vers les ports de l’Ukraine, une première depuis juillet

Des céréales chargées à bord d’un cargo dans le port de la mer d’Azov, dans la région de Rostov, en Russie. Le 21 juillet 2023, la Russie a déclaré qu’elle comprenait les inquiétudes des pays africains après que Moscou a quitté l’accord sur les céréales ukrainiennes, promettant d’assurer les livraisons aux pays dans le besoin.
Agence France-Presse Des céréales chargées à bord d’un cargo dans le port de la mer d’Azov, dans la région de Rostov, en Russie. Le 21 juillet 2023, la Russie a déclaré qu’elle comprenait les inquiétudes des pays africains après que Moscou a quitté l’accord sur les céréales ukrainiennes, promettant d’assurer les livraisons aux pays dans le besoin.

L’Ukraine a annoncé samedi que deux cargos naviguaient actuellement en mer Noire en direction de ses ports, une première depuis la fin en juillet de l’accord céréalier avec la Russie qui permettait depuis l’été 2022 d’exporter les denrées ukrainiennes malgré l’invasion russe.

« Les premiers navires civils empruntent le corridor temporaire pour rejoindre les ports ukrainiens », s’est félicité sur Facebook le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov.

« Les cargos “Resilient Africa” et “Aroyat” ont confirmé qu’ils étaient prêts à emprunter la route vers le port de Tchornomorsk pour charger près de 20 000 tonnes de blé à destination de l’Afrique et de l’Asie », a-t-il ajouté dans son communiqué.

Selon les informations qu’il a publiées, les deux cargos « battent pavillon de Palaos et leur équipage est composé de citoyens de Turquie, d’Azerbaïdjan, d’Égypte et d’Ukraine ».

Menaces de Moscou

Ce sont les premiers navires à naviguer en direction des ports du sud de l’Ukraine depuis mi-juillet, malgré la menace répétée de Moscou de prendre ses bateaux pour cibles.

Mi-juillet, la Russie avait en effet claqué la porte de l’accord céréalier signé à l’été 2022 avec Kiev sous l’égide de l’ONU et de la Turquie pour permettre, malgré la guerre, l’exportation des céréales ukrainiennes, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale.

Depuis, la Russie a mené une campagne de bombardements visant les infrastructures portuaires et céréalières de l’Ukraine, un moyen, selon Kiev, d’empêcher toute tentative d’exportations. Moscou affirme de son côté toucher des cibles militaires.

« En un mois », « 270 000 tonnes de céréales » avaient été détruites dans des frappes russes, avait pourtant indiqué M. Koubrakov le 23 août.

A ce stade, dans le sens inverse -en direction du détroit du Bosphore-, « cinq cargos ont emprunté le corridor temporaire » mis en place par Kiev, a rappelé le ministre samedi.

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