Des étudiants s’entassent pour économiser

L’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant ajoute que la détérioration de la situation ne concerne pas que les étudiants de Montréal et que des constats similaires ont été effectués dans d’autres régions.
Jacques Nadeau Le Devoir L’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant ajoute que la détérioration de la situation ne concerne pas que les étudiants de Montréal et que des constats similaires ont été effectués dans d’autres régions.

Une étude réalisée auprès d’étudiants locataires qui habitent à Montréal démontre que la montée en flèche des loyers depuis quelques années a stimulé un nouveau phénomène : la colocation dans de très petits appartements.

L’étude publiée mercredi par l’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE) précise que 10 % des étudiants locataires indiquent être au moins trois à partager un logement d’une chambre fermée.

Les enquêtes précédentes de l’UTILE ont déjà démontré la tendance étudiante à se regrouper dans de grands logements pour réduire leurs dépenses, mais cette nouvelle donnée semble faire ressortir une nouvelle stratégie de réduction de coûts.

L’enquête à laquelle ont participé 4732 répondants à un questionnaire révèle qu’en plus d’avoir subi une hausse de loyer de 20 % en deux ans, près de 50 % des 171 200 locataires étudiants à Montréal ont un revenu annuel inférieur à 20 000 $.

Le cofondateur et directeur général de l’UTILE, Laurent Levesque, signale qu’en plus de l’augmentation rapide des loyers étudiants à Montréal, il y a aussi un manque de logements pour eux et que des constats similaires ont été effectués dans d’autres régions, notamment en Estrie et en Outaouais.

L’UTILE ajoute que la détérioration de la situation à Montréal ne concerne pas seulement les étudiants de la région métropolitaine, car ce sont environ 30 000 universitaires de toutes les autres régions du Québec qui choisissent de poursuivre leur projet d’étude à Montréal, chaque année.



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