La Cour suprême du Mexique décriminalise l’avortement

Une manifestante tient une bannière sur laquelle il est écrit, en espagnol, « Avortement légal, sécuritaire et gratuit » lors d’une manifestation pour la décriminalisation de l’avortement devant le Congrès national à Mexico, le 28 septembre 2020.
Rebecca Blackwell archives Associated Press Une manifestante tient une bannière sur laquelle il est écrit, en espagnol, « Avortement légal, sécuritaire et gratuit » lors d’une manifestation pour la décriminalisation de l’avortement devant le Congrès national à Mexico, le 28 septembre 2020.

La Cour suprême du Mexique a décriminalisé l’avortement à l’échelle nationale, mercredi, deux ans après avoir statué que cette procédure n’était plus un crime dans un État du nord.

Cette première décision pour l’État de Coahuila avait déclenché depuis 2021 un effet domino de décriminalisation, État par État. La semaine dernière, l’État central d’Aguascalientes était ainsi devenu le douzième au Mexique à décriminaliser l’avortement.

Les juges des États qui criminalisent encore l’avortement devront maintenant tenir compte de l’arrêt du plus haut tribunal du pays. La Cour suprême a en fait ordonné au pouvoir législatif à Mexico de supprimer le « crime d’avortement » du Code criminel fédéral.

L’arrêt rendu mercredi, radical, intervient dans le contexte d’une tendance en Amérique latine à assouplir les restrictions sur l’avortement, alors que l’accès a été limité dans certains États américains.

L’État de Mexico avait été le premier à décriminaliser l’avortement au Mexique, il y a 15 ans.

Le Groupe d’information pour la procréation choisie (GIRE) s’est réjoui, mercredi, qu’« aucune femme, aucune personne enceinte, ni aucun travailleur de la santé ne puisse plus être puni pour un avortement ».

Selon l’organisation non gouvernementale, cet arrêt signifie aussi que les services publics fédéraux de santé et toute institution fédérale de santé devront maintenant offrir l’avortement à celles qui en feront la demande.

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