«Dvořák», Quatuor Takács

Chaque nouvelle parution du Quatuor Takács est guettée au même titre que les CD du Trio Wanderer. Ce disque du Quatuor op. 106, composé par Dvořák en 1895, deux ans après la Symphonie du Nouveau Monde (c’est la partition de son retour à Prague), vaut pourtant tout d’abord pour son couplage lumineux. L’association avec les cinq Fantasiestücke de Samuel Coleridge-Taylor (1875-1912) n’est pas liée à un opportunisme forcené, mais tient de la brillante association musicale. Ces pièces pour quatuor du compositeur anglais connu pour son Song of Hiawatha (1900) datent également de 1895 et témoignent d’une maîtrise d’écriture rare et d’une inspiration parfois exceptionnelle (mouvements II et V). Ce n’est pas encore une musique idiomatique qui permettrait d’associer à Coleridge-Taylor son surnom de « The African Mahler », donné par des musiciens new-yorkais, mais le langage « colle » parfaitement au style de Dvořák. La tenue instrumentale du parfois austère Opus 106 par les Takács est évidemment magistrale. Très légère dureté sonore.

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Dvořák

★★★★ 1/2
Classique

Quatuor op 106. Coleridge-Taylor Fantasiestücke. Takács Quartet. Hyperion CDA 68413.

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