Carnet voyage

Marie-Julie Gagnon
Collaboration spéciale
Lima, au Pérou
Getty Images Lima, au Pérou

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Les actualités du monde touristique, ici et ailleurs.

Air Transat volera vers le Pérou cet hiver

Dans le rayon des nouvelles qu’on n’attendait pas, celle-ci remporte certainement la palme : Air Transat effectuera la liaison Montréal-Lima tous les vendredis entre le 22 décembre et le 26 avril, et de Toronto les mercredis et les vendredis de la même période. Pourquoi Lima ? « Nous cherchons toujours à élargir notre réseau, souligne Bernard Côté, directeur du marketing, des relations publiques et des médias sociaux. C’est une destination très populaire. Pour nous, il y a un fort potentiel pour le loisir. » La diaspora est aussi un facteur important. « Notre plan stratégique est aussi de nous concentrer à aider les gens qui souhaitent visiter la famille et les amis. »

Le vol de 8 heures 20 minutes sera assuré par les appareils de nouvelle génération Airbus A321LR, moins gourmands que leurs prédécesseurs. Après Carthagène et Lima, pouvons-nous nous attendre à voir d’autres destinations d’Amérique du Sud s’ajouter à l’offre d’Air Transat ? « Ça se pourrait », répond M. Côté, sans en dire davantage. L’arrivée en 2024-2025 des avions A321XLR, qui pourront parcourir des distances encore plus grandes, risque également de donner lieu à d’autres surprises. D’ici là, les partenariats avec des compagnies aériennes des quatre coins de la planète se multiplient, permettant aux voyageurs de réserver des vols avec correspondance en une seule étape par l’entremise de la plateforme Connectair. Le Brésil vient de s’ajouter à la liste grâce à Azul Airlines, via Fort Lauderdale ou Orlando, en Floride.

Le Metcalfe

Aller passer une fin de semaine à Ottawa en plein été ? J’étais sceptique au moment d’accepter l’invitation de l’hôtel-boutique Metcalfe, qui a rouvert ses portes le 1er septembre dernier après des travaux de rénovation majeurs. Maintenant la propriété du groupe montréalais Gray Collection, le bâtiment a conservé quelques traces de ses anciennes vies, comme des briques ici et là. Le plancher des 108 chambres et suites est désormais en bois franc et les lits, douillets comme on les aime. La bibliothèque, les tables et les fauteuils de l’atrium, face au hall de réception, donnent envie de siroter longuement son café en bouquinant.

Photo: Photo fournie par l'établissement L'hôtel-boutique Metcalfe, à Ottawa

Pas de fausse note pour l’hôtel, donc. Mais que faire à Ottawa quand on a déjà visité le parlement et les musées et qu’on s’y est rendu en train ? On se balade. Premier constat : la capitale du pays n’échappe pas au problème d’itinérance qui sévit dans plusieurs villes canadiennes. Second constat : en plein week-end, même les plus belles terrasses du marché By et des environs semblent bien calmes. Un coup de coeur : les cocktails du Starling, savourés sur le toit. Le bistro du Metcalfe, Cocotte, propose pour sa part des classiques de la gastronomie française, bagels montréalais en prime à l’heure du brunch. À quelques pas de la colline du Parlement, du canal Rideau et du Musée des beaux-arts du Canada, l’hôtel m’apparaît idéalement situé pour découvrir la ville à pied en famille. En cas de pluie, la pièce où se trouvait jadis la piscine a été transformée en salle de jeux. On y trouve même un panier de basket ! À noter que les chiens sont aussi les bienvenus.

« Habiter l’imaginaire »

Artiste multidisciplinaire, Moridja Kitenge Banza nous entraîne dans son univers sur quatre étages à la Fondation Phi de Montréal. Originaire de la République démocratique du Congo, le quarantenaire vit dans la métropole depuis une dizaine d’années. Entre réalité et fiction, il réfléchit à l’histoire de la colonisation et à ses répercussions, notamment dans l’exploitation minière en République démocratique du Congo et au Québec. Il évoque la conférence de Berlin de 1884-1885, où les Européens se sont partagé le continent africain, changeant ainsi le destin de ses habitants. « Mon espace, d’où je viens, a été imaginé par une autre personne, dit-il. Mais mes parents ne se seraient jamais rencontrés s’il avait gardé sa forme. »

Photo: Marie-Julie Gagnon L’exposition « Habiter l'imaginaire » à la Fondation Phi, à Montréal

Les deux premiers étages présentent des tableaux qui s’inscrivent dans la continuité d’une réflexion amorcée en 2008 sur la valeur inégale accordée à la cartographie et à l’art divinatoire de la chiromancie. Il part des lignes de sa propre main et de ses déplacements dans le monde pour concevoir ses tableaux. « La géopolitique m’a toujours fasciné, dit-il. […] Comment créer un espace qui est le mien ? C’est une fiction. Comment amener dans la fiction ce que j’ai vécu dans la réalité ? […] Quel serait le meilleur endroit, que j’aurais décidé ? »

Par son humour grinçant, l’installation Cycle, au troisième étage, frappe particulièrement fort. On y découvre une société fictive spécialisée dans l’élimination et le recyclage du… racisme. La vidéo de l’entreprise est particulièrement hilarante. Le voyage se termine par Hymne à nous, oeuvre primée de 2009 où l’artiste interprète, nu, des phrases de quatre hymnes nationaux sur l’air de l’Ode à la joie de Beethoven. Jusqu’au 3 septembre.

Pas nouveau, mais encore tout beau

Il y a deux ans, j’exprimais dans ces pages mon enthousiasme pour un nouveau casse-croûte de la route 132, le Shack à guédilles, à l’accueil du camping Chalets mer & montagne à Madeleine-Centre. J’avais été séduite par l’emblématique guédille au homard, mais encore plus par la chaudrée de fruits de mer. De retour en Gaspésie, il me fallait absolument récidiver. Coup de malchance : le dernier bol de soupe venait d’être englouti. Je me suis donc rabattue sur la guédille de gravlax de pétoncles maison et de pétoncles fumés de chez Atkins et frères. Bien consolée, dites-vous ? Déjà hâte d’y retourner.

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.



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