Carnet voyage

Carolyne Parent
Collaboration spéciale
La belle façade à colombages de l’hôtel Ritter Durbach, en Allemagne.
Photo: Hôtel Ritter Durbach La belle façade à colombages de l’hôtel Ritter Durbach, en Allemagne.

Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Les actualités du monde touristique, ici et ailleurs.

Le vert allemand

En matière environnementale, l’Allemagne est à mes yeux un pays d’un beau vert foncé. Dans ces pages, je vous ai d’ailleurs déjà raconté l’aventure de Vauban, un écoquartier de Fribourg-en-Brisgau, né en pleine crise du logement, qui a fait école. Dans cette même Forêt-Noire, à Durbach, j’ai rencontré récemment Dominic Müller, un hôtelier dont les pratiques durables sont tout aussi empreintes de gros bon sens.

Durbach est un magnifique village viticole dominé par un château médiéval. M. Müller y dirige l’hôtel-spa Ritter, fondé en 1656. Il y a instauré plusieurs mesures vertes, grandes et petites. Par exemple, l’établissement s’est doté de petites centrales de production combinée de chaleur et d’électricité, il loue une Fiat électrique à ses hôtes venus en train, mais souhaitant faire une excursion, et… il ne leur offre plus de pantoufles. « Imagine-t-on le nombre de pantoufles à semelles de caoutchouc polluantes jetées chaque jour à travers le monde ? En plus, elles sont parfois enveloppées dans du plastique ! » dit le sympathique hôtelier. Au restaurant, fini, les nappes. « Car il faut non seulement les laver, mais les repasser, et puis, le grain du bois des tables, c’est beau, nous sommes dans une forêt après tout… » Enfin, à la cuisine, « on diminue les portions de viande pour augmenter celles de légumes ».

De son propre aveu, certains clients se rebiffent devant ces changements (ils aiment les pantoufles !), mais quand on leur explique les tenants et aboutissants des décisions, ils y voient généralement des avantages pour tous.

« Il faut aussi penser à ne pas tout remplacer, tout le temps, poursuit-il. Par exemple, notre sauna fonctionne très bien, mais le bois a une certaine patine. C’est normal, il a 15 ans, mais c’est propre. Un premier réflexe était de tout remplacer, et puis j’ai changé d’avis. » Du gros bon sens inspirant, ajouterais-je.

Dans l’assiette solidaire de la Martinique

C’est un festival qui ensoleille nos papilles. Un marché gratuit pour tous. Un événement qui inclut les plus démunis. C’est le festival Martinique gourmande, qui célébrera les saveurs de l’île aux fleurs à travers le Québec du 12 au 24 septembre prochain. Dans le Vieux-Montréal, au pavillon d’Iberville du Grand Quai du port, quatre chefs martiniquais, dont Yadji Zami, prépareront leurs délices dans le cadre du Marché créole les 16 et 17 septembre. À travers la province, une trentaine de restaurants « martiniqueront » leur menu. De plus, grâce à un don de l’organisateur, le Comité martiniquais du tourisme, les Cuisines solidaires de la Tablée des chefs prépareront 5000 portions d’une recette typique, destinées aux banques alimentaires d’ici. Et si on souhaite nous aussi soutenir les Tablées ?

Photo: Galanga Fish Bar Un plat de poulpe du Galanga Fish Bar, à Fort-de-France, en Martinique.

Du ski hors saison à Tremblant !

L’aire d’apprentissage de la piste Équilibre est depuis peu habillée d’un beau tapis vert ! Signé Neveplast, ce revêtement synthétique permet de s’initier dès maintenant aux sports de glisse en vue de la prochaine saison. « Des accompagnateurs aident les jeunes et moins jeunes à en apprendre les rudiments, et les plus expérimentés sont les bienvenus pour pratiquer leurs virages », explique Catherine Lacasse au nom de la station de ski. Au vu des changements climatiques entraînant une pénurie de neige, est-il envisageable qu’un jour, d’autres pistes soient ainsi tapissées ? « Ce n’est pas dans nos plans à court terme, mais nous demeurons toujours à l’affût des occasions selon l’engouement ! » répond-elle.

Photo: Mont-Tremblant Ski d'été à Mont-Tremblant

Pas nouveau, mais toujours aussi percutant...

En me replongeant dans L’oeil du voyageur, ouvrage réunissant des photographies que Nicolas Bouvier a croquées lors de son voyage Genève-Ceylan (Sri Lanka) en 1953-1954, et duquel il rapporta le récit culte L’usage du monde (Boréal), je suis tombée sur ces bons mots. Résonneront-ils en vous aussi ? « On ne voyage pas pour se garnir d’exotisme et d’anecdotes comme un sapin de Noël, mais pour que la route vous plume, vous rince, vous essore, vous rende comme ces serviettes élimées par les lessives qu’on vous tend avec un éclat de savon dans les bordels. » Compris ? !

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.



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